SOLSTAFIR - Masterpiece of bitterness (Spikefarm/Season of mist) - 11/01/2006 @ 10h25
On tient le groupe qui a réussi la fusion entre le black metal et le hardcore. Il s'appelle SOLSTAFIR et nous arrive d'Islande. Derrière ce résumé que par une pirouette et un euphémisme je qualifierais de rapide, se cache une réalité un peu différente mais, en y réfléchissant bien, pas totalement éloignée de mon résumé.
Résumons rapidement: Par une fraîche soirée de la fin de l'hiver 1995, aux environs de fin mai, quelques jeunes Islandais qui se languissaient du printemps qui ne se décidait pas à arriver (ne parlons même pas de l'été) et qui faisait un peu de musique ensemble depuis quelques temps, décident d'enregistrer une démo. A la fin de la même année, confortés par le succès de leur démo, le groupe enregistre 6 autres titres qui figureront sur le MCD "Til Valhallar" qui sortira en 1996. Le groupe entre alors dans une période d'hibernation jusqu'en 1999 où ils décrochent un contrat avec Metalli Records, un label allemand en vue de sortir leur premier album. Pas de bol pour eux, le label ne tient pas la route et dépose le bilan juste après la sortie de ""Í Blóði og Anda", le premier album du groupe... en 2002. Le groupe pratique alors un black viking de très bonne qualité et possède déjà une identité bien affirmée. En 2004, le groupe enregistre quelques morceaux, bien décidés à trouver un nouveau label. Les finlandais de Spikefarm qui n'ont pas que de la merde dans les oreilles, décèlent bien le potentiel du groupe et les signent. Le groupe sort alors ce "Masterpiece of bitterness" dont je vous cause aujourd'hui.
Jusque là, rien de bien original, juste le parcours chaotique d'un groupe malheureux, un exemple sans doute similaire à des centaines d'autres de part le monde. Là où tout change, c'est quand on écoute le disque. Les premières secondes laissent penser que SOLSTAFIR, toujours fidèle à lui même, officie encore dans le black vaguement viking auquel il nous avait habitué jusque là., mais l'intro de "I myself the visionary head" qui ouvre l'album par un chant féminin épique, laisse vite place à la nouvelle personnalité de SOLSTAFIR. Le chant masculin n'a pas beaucoup changé, sur les premiers albums du groupe, Aðalbjörn Tryggvason, chanteur-guitariste du groupe officiait déjà dans un registre assez inhabituel pour du black, son chant est bien hurlé mais il s'apparente plus à un chant screamo adapté (ou adopté, comme vous voulez) par un groupe de black. Sans doute conforté par le succès de groupes tels que ISIS ou CULT OF LUNA, notre homme n'a pas fait machine arrière bien au contraire et a gardé et amplifié ce style. C'est surtout musicalement que le style du groupe a évolué vers quelque chose de moins black metal et de beaucoup plus torturé, aventureux et intéressant. Toujours sans doute après avoir écouté ces mêmes ISIS, CULT OF LUNA et une bonne partie de ce que l'on appelle la scène postcore mais aussi sans doute du rock progressif, nos quatre Islandais nous ont concocté des morceaux généralement longs, voire même très longs (14 minutes pour "Ritual of fire" et presque 20 minutes pour "Y myself the visionary head"), titres dans lesquels les ambiances sont très variées. Le premier titre après un début assez énergique se fend d'un très long passage assez répétitif, lente montée en puissance qui nous permet d'apprécier le travail de la section rythmique notamment celui du batteur qui ayant du écouter pas mal de groupes de postcore ou même de jazz nous sort des tonnes de contretemps et de passages syncopés mais il n'en oublie cependant pas de blaster quand c'est nécessaire. Le reste de l'album est au diapason de ce premier morceau, toujours (ou presque) de grande qualité. Presque, dis-je car certains riffs, certains passages semblent un peu moins inspirés que d'autres, certaines répétitions semblent un peu forcées, à la limite de la redondance. On sent SOLSTAFIR encore légèrement fébrile, pas encore totalement maître de son sujet. Les 70 minutes de cet album, pourtant très dense, se digèrent cependant sans le moindre problème. Le chant assez monocorde de Aðalbjörn Tryggvason en lassera peut-être cependant quelques-uns uns, d'autant qu'il est très présent sur cet album. Pour ma part, cela ne m'a aucunement gêné tout au long des innombrables écoutes que j'ai accordé à cet album, car en effet, ce "Masterpiece of pain" porte bien son nom, il nécessite de nombreuses écoutes et ne se révélera comme tous les albums de sa trempe, qu'à ceux qui lui accorderont le temps nécessaire et qui n'hésiteront pas à se laisser broyer les méninges.
Réussir à plaire aussi bien aux amateurs de post-hardcore qu'aux inconditionnels du black, voilà le pari fou que vient de réussir ce groupe islandais. Rien que pour ça il mérite le respect. D'autant que s'il y a bien un groupe sur lequel je placerais un billet si j'avais à le faire, ça serait celui-là. Cet album n'est pas parfait, le prochain le sera.
S'ils avaient été français ils auraient eu nettement plus.
Dark Avenger Invité
Posté le: 11/01/2006 à 12h39 - (23430)
De plus, j'aimerais savoir ce que I Blodi Og Anda a de viking.
Florent Invité
Posté le: 11/01/2006 à 12h59 - (23432)
1ere écoute ce matin, j'ai halluciné. C'est vraiment excellent, très porté sur le rock indé psyché, plus proche d'un Impure Wilhelmina que d'un Cult Of Luna. En tous cas rien de BM là-dedans. Musique super tendue, ultra efficace, et même la prod moyenne ne gène pas la dégustation de cette "masterpiece". A l'instar de Sheb, je mets qques billets sur ce groupe. MORTEL !!!
pearly Membre enregistré
Posté le: 11/01/2006 à 13h00 - (23433)
album pas facile d'accès, mais très intéressant, glacial, avec un chant immense !!!
malheuresuement, mon enthousisame fut plombé d'entrée par le premier titre.... cette longueur est insupportable, et a gâché mon écoute. Les titres suivants sont bons en revanche !
Sheb Membre enregistré
Posté le: 11/01/2006 à 13h37 - (23434)
"S'ils avaient été français ils auraient eu nettement plus."
surement pas...
sinistre13 Invité
Posté le: 11/01/2006 à 13h43 - (23435)
superbe album ! rien à dire de plus ....
sakrifiss Membre enregistré
Posté le: 11/01/2006 à 13h56 - (23437)
Nettement plus !?
Avec un 16, difficile d'avoir nettement plus !
C'est une excellente note un 16 !
Le Slave Barbu Membre enregistré
Posté le: 11/01/2006 à 14h48 - (23442)
Ouais mais bon, quand tu regardes bien tu t'aperçois que sur VS, ya pas besoin d'être foncièrement excellent pour obtenir ne serait-ce que 15/20... ha nan mais j'vous jure, yen a qui ont aucune notion de ce que NOTIFICATION veut dire... vous vous souvenez pas à l'école? quand vous aviez 15 on vous felicitait ! maintenant, la mention "franchement pas mal, encore une petit effort" traduis un 15... c'est n'importe quoi.
Prince de Lu Membre enregistré
Posté le: 11/01/2006 à 15h59 - (23444)
Une expérience auditive, comme les précédentes sorties.
J'ai d'abord été surpris par l'intro qu'on croirait écrite par Ennio Morricone, puis j'ai été charmé par le reste. Solstafir, ça ravage le cortex. Du bien bon !!
Arrêtez de vous attacher à la notation, notation qui dépend du kronikeur en plus (vous n'avez qu'à regarder les moyennes). Cet album mérite amplement son 16.
SagresMetal Membre enregistré
Posté le: 11/01/2006 à 16h32 - (23448)
La chronique donne envie d'écouter en tout cas. le titre dispo sur myspace (Nature Strutter) a l'air prometteur malgrès un son pas super je trouve (j'espere du à la qualité audio). Encore un album qu'il faut que j'écoute ;)
Florent Invité
Posté le: 11/01/2006 à 16h33 - (23449)
Hey au fait, le titre de l'album c'est pas "Masterpiece of bitterness" ? En tous cas c'est le nom làsurleur site ;-)
pearly Membre enregistré
Posté le: 11/01/2006 à 16h41 - (23450)
si si c'est bien ça
Ellestin Membre enregistré
Posté le: 11/01/2006 à 16h51 - (23451)
"Masterpiss of Pain" c'est du Khold :-)
Au fait c'est Sólstafir avec un ó, faut tout vous dire tsss...
Pour rester sérieux cet album arrache tout, c'est de plus en plus rare de rencontrer un groupe qui forge sa propre musique, en voici un!
SIMOVAR Membre enregistré
Posté le: 11/01/2006 à 20h09 - (23461)
où peut-on écouter du son??
Florent Invité
Posté le: 12/01/2006 à 12h14 - (23487)
www.myspace.com/solstafir
master_bibouc Membre enregistré
Posté le: 12/01/2006 à 18h00 - (23499)
T_T faites des paragraphes s'il vous plait.... c'est assez rebutant à lire un pavé comme ça....
merci
Raumsog Membre enregistré
Posté le: 12/01/2006 à 21h28 - (23506)
joli pavé cette chronique, sur le coup j'ai cru qu'Uriel était de retour ;)
Bon, je vais écouter...
SIMOVAR Membre enregistré
Posté le: 13/01/2006 à 00h06 - (23512)
très original ce groupe >> à l'image de Sigur Ros .
je vais voir pour me procurer ça...
et les autres albums on peut encore les trouver ??
Prince de Lu Membre enregistré
Posté le: 13/01/2006 à 00h33 - (23513)
"Í Blóði og Anda" et "Til Valhallar" ont été réédités par le label russe Oskorei Music en 2004 et 2003. Ca doit être encore trouvable...
laurent Invité
Posté le: 13/01/2006 à 10h33 - (23521)
Je ne vois pas trop ce qu'il y a de black là dedans aussi.
Ce n'est pas parce qu'un groupe a des débuts black qu'il le reste tout au long de sa carrière.
Non, il n'y a plus rien de black dans ce groupe.
laurent Invité
Posté le: 13/01/2006 à 10h44 - (23522)
Donc, c'est bien gentil de faire de long texte mais l'ensemble de la chronique part déjà avec une erreur et non des moindres : cet album n'a rien de black, juste quelque passage metal qui gravite autour d'une espèce de post rock/hardcore. Bref, je ne mettrai pas d'argents là dedans car ce n'est pas mon style de prédilection. Je savais que VS était assez réfractaire au Black mais pour confondre et mélanger les styles... quoique quand on y connaît pas grand chose, ce n’est pas si étonnant.
Sheb Membre enregistré
Posté le: 13/01/2006 à 11h23 - (23528)
Je n'ai jamais dit que cet album c'était du black alors arrète de dire n'importe quoi et relis la kro... Que tu le veuilles ou pas ce groupes a un passé Black metal et il en reste quelque chose... pas grand chose certes mais un petit quelque chose quand même...
Quant au fait que VS soit réfractaire au black... je ne sais pas où tu est allé pécher ça...
master_bibouc Membre enregistré
Posté le: 13/01/2006 à 11h26 - (23529)
...dans un slip?
Jessica Fletcher Invité
Posté le: 13/01/2006 à 12h06 - (23533)
bel abruti ce laurent.
iotunn Invité
Posté le: 13/01/2006 à 23h11 - (23560)
écouté que le morceau sur myspace, au début j'avais pas trop capté votre trip black/hardcore, je trouve qu'au début du morceau il a chant tres bathory - hammerheart avec un peu plus de puissance. par contre ouais après leur petit passage instrumental il y a des bouts bien postcore et c'est cool, je vais écouter ce que ca donne sur 70 minutes!!!
c'est des cow boys!!
http://www.dordingull.com/solstafir/images/Untitled-1_03.jpg
Versuce Invité
Posté le: 14/01/2006 à 10h14 - (23565)
encore une fois je ne comprend pas qu'est ce que les chroniqueurs ont à parler de hardcore là où yen a pas...le webzine manque cruellement de mecs qui s'y connaissent dans le genre (hors mi VS greg qui semble avoir eu une expérience).
ya pas à chier, Metalorgie, Bleeding Heroes, trashocore et Pogoslam ont mieux compris le sens du metal et du hardcore.
Jessica Fletcher Invité
Posté le: 14/01/2006 à 10h30 - (23566)
@versuce : c'est pas leur faute si t'as des oreilles pourries.
laurent Invité
Posté le: 14/01/2006 à 10h48 - (23567)
Je n'ai jamais affirmé que vous disiez qu'il y avait que du Black dans la nouvelle version de ce groupe. J'ai dit qu'il n'y avait plus rien de Black dans leur dernier album contrairement à ce que vous prétendez, nuance.
Quant au côté réfractaire, il n'y a rien d'étonnant. Il suffit juste de lire vos chroniques et tous les albums de BM qui passent à la trappe comparés à la représentation des autres styles de metal sur ce site.
Tu as toi même avoué dans une chronique que le BM était loin d'être ton style de prédilection et j'affirme haut et fort, je persiste et signe qu'il n'y a aucun vrai fan de BM ici.
laurent Invité
Posté le: 14/01/2006 à 10h53 - (23568)
Je rajouterai à ce qui a été dit précédemment : oui, il n'y a rien de véritablement hardcore dans ce que j'ai écouté. Ici, on a plus affaire à du POST hardcore gentillet à la limite et surtout du Post rock mêlé à quelques riffs / rythme metal et jazzy.
Jessica Fletcher Invité
Posté le: 14/01/2006 à 12h08 - (23570)
du post-restante tant que tu y es ?
Ellestin Membre enregistré
Posté le: 14/01/2006 à 17h49 - (23573)
Cet album transpire le metal de A à Z, les références au post-HxC sont un peu un mystère pour moi honnêtement, mais c'est pas grave, les comparer à Isis aidera davantage à orienter leur public potentiel que les comparer à Burzum...
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Jusque là, rien de bien original, juste le parcours chaotique d'un groupe malheureux, un exemple sans doute similaire à des centaines d'autres de part le monde. Là où tout change, c'est quand on écoute le disque. Les premières secondes laissent penser que SOLSTAFIR, toujours fidèle à lui même, officie encore dans le black vaguement viking auquel il nous avait habitué jusque là., mais l'intro de "I myself the visionary head" qui ouvre l'album par un chant féminin épique, laisse vite place à la nouvelle personnalité de SOLSTAFIR. Le chant masculin n'a pas beaucoup changé, sur les premiers albums du groupe, Aðalbjörn Tryggvason, chanteur-guitariste du groupe officiait déjà dans un registre assez inhabituel pour du black, son chant est bien hurlé mais il s'apparente plus à un chant screamo adapté (ou adopté, comme vous voulez) par un groupe de black. Sans doute conforté par le succès de groupes tels que ISIS ou CULT OF LUNA, notre homme n'a pas fait machine arrière bien au contraire et a gardé et amplifié ce style. C'est surtout musicalement que le style du groupe a évolué vers quelque chose de moins black metal et de beaucoup plus torturé, aventureux et intéressant. Toujours sans doute après avoir écouté ces mêmes ISIS, CULT OF LUNA et une bonne partie de ce que l'on appelle la scène postcore mais aussi sans doute du rock progressif, nos quatre Islandais nous ont concocté des morceaux généralement longs, voire même très longs (14 minutes pour "Ritual of fire" et presque 20 minutes pour "Y myself the visionary head"), titres dans lesquels les ambiances sont très variées. Le premier titre après un début assez énergique se fend d'un très long passage assez répétitif, lente montée en puissance qui nous permet d'apprécier le travail de la section rythmique notamment celui du batteur qui ayant du écouter pas mal de groupes de postcore ou même de jazz nous sort des tonnes de contretemps et de passages syncopés mais il n'en oublie cependant pas de blaster quand c'est nécessaire. Le reste de l'album est au diapason de ce premier morceau, toujours (ou presque) de grande qualité. Presque, dis-je car certains riffs, certains passages semblent un peu moins inspirés que d'autres, certaines répétitions semblent un peu forcées, à la limite de la redondance. On sent SOLSTAFIR encore légèrement fébrile, pas encore totalement maître de son sujet. Les 70 minutes de cet album, pourtant très dense, se digèrent cependant sans le moindre problème. Le chant assez monocorde de Aðalbjörn Tryggvason en lassera peut-être cependant quelques-uns uns, d'autant qu'il est très présent sur cet album. Pour ma part, cela ne m'a aucunement gêné tout au long des innombrables écoutes que j'ai accordé à cet album, car en effet, ce "Masterpiece of pain" porte bien son nom, il nécessite de nombreuses écoutes et ne se révélera comme tous les albums de sa trempe, qu'à ceux qui lui accorderont le temps nécessaire et qui n'hésiteront pas à se laisser broyer les méninges.
Réussir à plaire aussi bien aux amateurs de post-hardcore qu'aux inconditionnels du black, voilà le pari fou que vient de réussir ce groupe islandais. Rien que pour ça il mérite le respect. D'autant que s'il y a bien un groupe sur lequel je placerais un billet si j'avais à le faire, ça serait celui-là. Cet album n'est pas parfait, le prochain le sera.
Rédigé par : Sheb | 16/20 | Nb de lectures : 15051