SOLE METHOD - The Way Of The Descent (Twilight/Underclass) - 01/03/2011 @ 08h35
Il y a ceux qui pompent l'air de rien, style « Hein!? Comment vous dites? Mets Ta Lica? C'est quoi une LICA? », espérant que sur un malentendu cela puisse passer, et ceux qui disent ouvertement que leur but n'est pas de révolutionner un genre musical déjà très riche mais de tout simplement faire de la bonne musique. SOLE METHOD est de ceux-là. Amateur de Thrash américain moderne et originaire d'Autriche, le groupe s'est tout de suite trouvé une voie peu empruntée en Europe et s'est empressé de puiser chez la nouvelle génération de thrasheurs américains ce qu'il lui fallait pour construire ses petites compos.

A l'écoute de « The Way Of Descent », deuxième album de SOLE METHOD mais quatrième sortie depuis 2006 si on compte les deux démos qui ont précédé les LP, on se rend compte que le temps passe, et qu'il passe vite. Pourquoi? Parce que si vous suivez un peu l'actualité musicale, vous ne manquerez pas de reconnaître dans ces rythmes énergiques et sautillants, dans ces passages de double qui vous emportent la tête et ces braillements caractéristiques l'influence de DEVIL DRIVER, dont la formation semble encore être toute récente alors que le groupe approche des dix ans d'existence. SOLE METHOD sonne donc très américain et propose sa version de la brutalité, basée sur une section rythmique compacte, jamais véritablement rapide mais toujours très énergique, les parties de batterie formant une ossature solide sur laquelle les grosses guitares peuvent donner leur récital sans retenue. Fans de double, vous allez en prendre plein la tronche!!!

S'il y a effectivement un instrument qui sort du lot sur ce disque, c'est bien la batterie, que Wildan Srkalovic utilise d'une façon remarquable. Son jeu, très varié, utilisant énormément la grosse caisse et les toms, est constamment violent tout en restant très aéré. Pas de rafales de double, de gravity blast ou autre cliché rythmique visant à simuler la brutalité, le Wildan il tape là où il faut, quand il faut, avec une spontanéité et une efficacité qui rappellent le Dave Lombardo de GRIP, Inc. ou le Chris Kontos du premier MACHINE HEAD. Ça avoine, donc, et on ressent dès les premières notes une grande tension qui est l'élément clé de ce disque : même sur des passages moins efficaces que d'autres, on sent les musiciens au taquet, prêts à bouffer le premier qui s'amuserait à leur couper le courant. Les mélodies, qui ne sont pas laissées de côté, loin de là, n'adoucissent pas le propos mais en renforcent au contraire la véhémence, même quand une voix claire se risque au milieu des hurlements, sur « Me, Myself And I ». L'exemple idéal pour démontrer qu'une voix claire peut avoir son utilité quand elle est utilisée sur un bon refrain et qu'elle n'est pas qu'un artifice destiné à ameuter des groupies qui portent encore des brassières Winnie.

Des compos bien ficelées, une intensité jamais prise en défaut, de la violence maîtrisée, beaucoup de variété avec du riff Thrash, Death parfois, du blast de temps à autres, quelques larsens ou harmonies pour égayer, un mur de guitares tantôt écrasantes, tantôt en mode "coup de boule", « The Way Of Descent » est une belle surprise pour moi et devrait en être une pour nombre d'entre vous également ; un album et un groupe qui ont des morceaux avant d'avoir une grosse prod... Prod qui, comprenons-nous bien, est d'assez bonne qualité, avec une gestion à l'ancienne de la stéréo qui passe plus que bien (un gros riff, à gauche, un gros riff à droite, et une mandale au centre pour défoncer les dernières dents qui restaient) mais souffre d'un plus que désagréable problème de saturation sur la voix qui semble tout sauf naturel. Rageant et surtout inadmissible quand on voit que l'album a été masterisé par Tue Madsen (enregistré et mixé par Peter Fritz, chanteur et auteur/compositeur principal du groupe). Pour finir, une dernière remarque négative à propos de la reprise de « Nightcrawler » de JUDAS PRIEST, qui est loin d'arriver à la cheville de l'originale malgré une tentative de personnalisation louable et sur laquelle les limites de Peter Fritz, dont le chant est déjà trop linéaire sur l'album, sont évidentes.

http://www.solemethod.com - 210 visite(s)

Extraits sur MySpace - 139 téléchargements


Rédigé par : Dungorpat | 14,5/20 | Nb de lectures : 12442




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Commentaire
trashercorpse
Membre enregistré
Posté le: 02/03/2011 à 15h07 - (91774)
Oh putain le teaser pub dans le premier extrait du player , c'est juste trop , mdr !!!

Youpimatin
Membre enregistré
Posté le: 03/03/2011 à 11h19 - (91799)
On parle de Grip Inc. et Chris Kontos dans la même phrase.
Radar en mode "il me le faut" !!



Dungorpat
Membre enregistré
Posté le: 03/03/2011 à 13h48 - (91808)
Ouais, t'emballe pas trop non plus, c'est la diversité et l'importance du jeu de batterie qui m'y ont fait penser, pas forcément les compos. :o)

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