La Belgique n’est pas seulement le pays de la bière triple fermentation et des frites, ça devient le nouveau repère du stoner haut de gamme. Pas de désert ici pour l’ambiance, seuls les estaminets et les quelques monts paumés procurent l’ambiance nécessaire à l’évasion de l’esprit.

On l’a déjà répété à de nombreuses reprises, Buzzville (le fameux label belge) n’arrête pas de nous dénicher des petites perles de groupes enfûmés, inconnus et très talentueux. Solenoid ne déroge pas à la règle et place même la barre bien au-dessus des autres. Calibré au premier abord, la musique du groupe regorge en réalité de riffs qui savent vous faire taper du pied et secouer les cervicales. Taillée dans le speed et inspiré d’un Motörhead qui prend tout de même avec ce groupe un sacré coup de vieux au passage, le premier album de Solenoid sait compiler tout ce que le heavy rock metal sait faire de mieux. Des passage aériens, du rock bluesy, du heavy à la Sabbath et même du thrash à la Slayer sur le morceau... "Slayin’", ben oui, pas trop dur à saisir.

Vous le comprenez donc, Solenoid assume parfaitement ses influences mais sait aussi les magnifier en leur donnant un son béton et une énergie qui suinte par tous les pores. Alors pour tout adepte de ce style de musique que beaucoup maîtrisent, leur plus grosse inquiétude réside au niveau du chant. Est-il au niveau de la musique? Eh bien cette fois oui et bien OUI. Entre le chant clair et éraillé, la voix de Frank Homolka est tout simplement juste comme il faut. Pas aussi chaude que celle d’un Phil Anselmo mais bien plus profonde que celle du père Lemmy. Légérement en retrait comme sur un album de Kyuss, elle est pour autant idéale à l’équilibre naturel de la musique du groupe.

N’hésitez donc pas une seconde de plus, procurez-vous cet album qui accompagnera comme il faut vos prochains barbecues de potos cramés par le soleil et la bière...(triple fermentation encore une fois!!! Oubliez la kro, c’est pour les enfants...)


Rédigé par : Madrigal | 15/20 | Nb de lectures : 9999