Cinq gars, une petite vingtaine chacun. Kansas City, Missouri, USA. Deuxième album. Autoproduction. Metalcore chrétien vaguement progressif. Voila grosso modo ce qu’il fait savoir avant de se lancer dans l’écoute de l’album et la lecture de la chronique. Je préciserais aussi que les mecs sont clairement fan de Between The Buried And Me et que ça s’entend. D’ailleurs leur album est masterisé par Jamie King, producteur attitre de BTBAM tiens donc, il aurait du le produire aussi le son aurait été bien meilleur parce qu’ici il manque de profondeur, de coffre et de rondeur. Tout est un peu trop sec, surtout la grosse caisse. Je parlais de BTBAM, qui semble être l’influence première du groupe, suffit d’écouter le riff d’ « Apparatus » qu’on croirait tout droit sorti des doigts de Paul Waggoner. Mais SOLACE AND STABLE n’a conservé que le côté agressif et vraiment metal de BTBAM, exit les apartés mélodique, les breaks foufous, les voix claires, les partie prog ou plus jazzy. Tout ici est réduit à la version metalcore de la bande à Tommy Rogers. Ceci fait, on perd beaucoup e originalité et on se retrouve, au final, avec un album de metalcore lambda. Pas mauvais, mais qui n’a rien d’exceptionnel non plus. Il ne reste pas grand-chose une fois le disque rangé sinon une vague impression de déjà entendu et quelques riffs ou soli pas dégoutants. Mais le problème c’est que les choses mémorables le sont car elles sonnent comme qui vous savez…

Pourtant malgré tout ça les petits jeunots ne manquent pas d’arguments. Une belle maitrise de leurs instruments, quelques bonnes idées (« Design And Deceit », « Volatile »), quelques soli assez originaux et un jeu de batterie plus que correct. Par contre les gars pèchent par un manque de créativité et d’inventivité vraiment criant. Au bout de deux minutes du premier morceau, on sait qu’on va s’emmerder. Et donc oui, ça se confirme, on s’emmerde de début à la fin. Pourquoi ? Parce qu’il n’y à rien qui n’ait déjà été fait avant ailleurs et en mieux. Parce que la voix est très pauvre, sans vrai coffre ni modulation, ni ligne de chant digne de ce nom. On pioche un peu à gauche, un peu à droite et on voit ce que ça donne. Ici, on pense sans cesse a August Burns Red, à BTBAM ou a As I Lay Dying et toute cette clique du metalcore ricain. Ce n’es ni vraiment agressif, ni vraiment inspiré, ni vraiment original, ni même une copie talentueuse, c’est simplement un conglomérat d’influences transformés en une musique originale. Pas détestable, pas mémorable, « The Systematic Erosion Of Integrity » est juste un album de metal(core) de plus. Encore un.



Rédigé par : Seb On Fire | 10/20 | Nb de lectures : 12997