Vsgreg : Avec ce quatrième album, Soilwork réussit définitivement sa mutation amorcée avec “A predator’s portrait” et efface les derniers espoirs de ces premiers fans de voir un jour une suite à “The Chainheart Machine”. Je n’avais pas vraiment aimé “A predator’s portrait” pour pas mal de raisons, j’étais tout d’abord déçu par l’orientation plus mélodique du groupe, et puis je n’étais pas du tout convaincu par la voix chantée de Speed Strid, ensuite j’avoue que les compos possédaient des structures bizarres passant de moments très violent et rpides à d’autres apaisés avec des refrains simples et évident. “Natural Born Chaos” lui est parfait et réussit vraiment facilement à convaincre !! Si Soilwork a choisi la mélodie, il conserve tout de même sa personnalité et ne se transforme en un clone supplémentaire de In Flames. Soilwork a vraiment fluidifié sa musique avec des riffs et des rythmiques moins agressifs et tarabiscotés, mais aussi avec des refrains très bien construit sans sonner déjà entendu. Si la voix de Speed a fait des progrès énormes (Merci Devin Townsend), il ne faut pas négliger l’importance prise par le nouveau claviériste Sven Karlsson (ex-Evergrey) qui apporte des touches progressives à l’ensemble de l’album. La production est impeccable mais on ne peut pas réellement parler de revolution, Soilwork conservant son propre son et ce malgré la présence de Devin Townsend (qui n’a pas transformer Soilwork comme certains l’ont écris). Apres Scarve il y a quelques semaines, voici un deuxième album qui fera partit de mes 5 albums à posséder en 2002.

Kurglom : Confirmant le virage mélodique entamé lors de son précédent album, Soilwork nous livre son nouveau cru 2002 avec une régularité métronomique. Quasiment un album par an ... et fort heureusement la qualité est là à chaque fois. Mieux, il se bonifie avec les ans. Mais il faut bien avouer que l'adjonction du chant clair dans les refrains, m'avait un peu déconcerté. En fait je trouvais ça un peu trop systématique, et calqué sur ce qu'avaient fait leur confères d'In flames quelques mois plu tôt. C'est donc un peu réticent que j'achetais l'album, mais il faut dire qu'ils ont un argument de choc qui a éffacé en moi mes dernières craintes. Le producteur de cet album n'est autre que Devin Townsend (Strappin Youg Lad, Ocean Machine, Infinity, Terria ...) que tout le monde connait. Et si le génie Canadien s'est attelé à la prod' de ce disque c'est dire que le résultat doit être bon ... et il l'est. Il est clair que Soilwork a perdu ce côté un peu speed/thrash de ses débuts, et ne se catalogue plus forcément dans le genre "Extrème" - chant saturé du début à la fin, rythmique pachydermique, etc - mais officie plutôt dans heueuuuuu ... en fait je sais pas trop. C'est assez speed, y'a pas mal de nappes de claviers, y'a des refrains mélodiques et du chant saturé. Difficile à étiqueter, et puis on s'en fout un peu. Tout ce que l'on peux dire, c'est que l'amateur de beaux refrains bien léchés y trouvera son compte; celui de grosses guitares avec une bonne rythmique également ! Bref Soilwork pourrait être fédérateur de pas mal de genres. En tout cas à la première écoute du disque j'ai tout de suite reconnu la patte de devin dans les superbes refrains ... et de me dire, que sans lui l'album n'aurait pas cette qualité. Que nenni !! Que me suis-je gauffré avec cette affirmation. Mais comme je suis quelqu'un de concencieux, j'ai ré-écouté "A predator's portrait" que j'avoue avoir laissé tombé assez rapidement à l'époque du fait de ma légère déception quand à l'utlisation systématique du chant clair sur les refrains. Et là je suis tombé sur le cul, car l'album est excellent. Les refrains sont sublimes ... et je me suis rendu compte que les morceaux me revenaient assez rapidment en mémoire, après pourtant presqu'un an. Preuve de la qualité de ces compos. Et là du coup je me dis que le travail de Devin n'a pas été si énorme que ça (je m'entends bien sûr !), Soilwork n'a pas fagocité le canadien. Tout était déjà écrit dans Predator's. Devin n'a fait que le subblimer, pour rendre le tout encore plus beau. Et à la fin des 40 et quelques minutes de l'album on se surprend à en redemander. Y'a que les imbéciles qui changent pas d'avis ... Ecoutez "Natural Born Chaos", et redécouvrez "A Predator's Portrait". Ne passez pas à côté de l'une des formations les plus prometteuses de ce début de siècle (je sais je m'enflamme à chaque fois mais je peux rien y faire, y'a un peu de sang rittal qui coule dans mes veines, désolé !).


Rédigé par : VsGreg&Kurglom | 18/20 | Nb de lectures : 8700