SMASH HIT COMBO - No Life (Autoproduction) - 19/08/2009 @ 09h01
Pour être tout à fait franc, quand j’ai vu le visuel et lu la présentation de Smash Hit Combo je me suis que ça devait être du néo de Geek centré autour de considération pour le moins juvénile, pour ne pas dire au ras des pâquerettes.
Puis j’ai écouté le premier morceau de l’album et là, agréable surprise : le groupe meule bien et ça groove bien comme il faut.
De la double, du blast, des harmoniques artificielles et du palm muting à gogo… ah oui et puis aussi du rap, de l’électro et une bonne dose d’énergie… j’oubliais… le groupe s’exprime exclusivement dans la langue de Jean-Baptiste Poquelin.
Bon, le cocktail est connu, on est d’accord.
Ce qui fait la différence dans ce type de combo c’est la capacité de pourvoir coller des baffes mais sans écrire de la musique sur laquelle on ne revient que deux trois fois.
Et là, il y a pas photo, on revient vers SMH parce que d’une part ça fout vraiment la pêche et que c’est plutôt bien joué.
Produit par Stephane Buriez et Christophe Edrich, le travail est à la hauteur de ce qu’on peut en attendre : puissant et précis.
On va faire clair dès le début, certains détesteront les thématiques qui sont évoquées dans les lyrics quand d’autres s’y reconnaîtront avec plaisir. La personnalité du groupe déclenchera sûrement chez vous une réaction qui ne sera pas dans la demi-mesure.
Le titre de l’album est « No life » et les titres des chansons du groupe définissent bien l’univers dans lequel ils évoluent : « Hardcore Gamer », « Generation Test » ou encore « Histoire de Geek ». Ces derniers titres sont très bon particulièrement le très funky « Histoire de Geek ».
Les thématiques ne sont pas simplement de cet ordre puisqu’on retrouve aussi des titres comme « Pour quelques grammes de plus », « Casier Vierge » ou « Hostile » qui sortent du cadre des jeux vidéos pour aborder des sujets moins « virtuels ». Paradoxalement, ce ne sont pas les titres que je préfère et pourtant j’en ai vraiment rien à branler des mangas, des consoles et de la cyber culture. SMH réussit donc son pari.
Il y a deux questions qu’on peut légitimement se poser :
- « Est-ce que SHC peut parler à quelqu’un qui n’en a rien à faire des jeux vidéos ou des mangas ? ».
- « Est-ce que avec sa fusion « rap metal » SHC n’a pas un train de retard ? »
La réponse à la première question est oui car d’une part ils ne parlent pas que de ça et d’autre part ils ont l’air vraiment à fond dans ce trip. De toute façon ça ira vite, vous serez embarqué ou bien vous resterez sur place.
La réponse à la deuxième question pourrait être : « Et alors ? ». Selon toute vraisemblance ils n’en ont de toute façon pas grand-chose à faire et ils ont bien raison.
Mine de rien, ce type de musique commence à avoir de la bouteille quand on regarde depuis quand date la « fusion Hip Hop metal».
Alors on pense aux « précurseurs » de la scène « frenchcore » avec Enhancer (qui ont quelques petits mots pour eux dans Generation test) ou Pleymo .
Et après quelques morceaux on y pense plus tant SHC joue définitivement avec des règles différentes. En effet ici, le metal est à la fête et bien que les plans sonnent somme toute assez classique, ils sont sacrément efficaces.
Par rapport à Enhancer ou Pleymo, on sent bien que d’autres influences sont passées par-là.
Bien sûr, il y a des inspirations hip hop mais il y a aussi plein de passages bourrins qui représentent la grosse part du gâteau SHC.
Comme leurs aînés, les SHC ont une approche très crue des textes et la difficulté dans le fait d’évoquer des sujets « actuels » c’est qu’ils sont vite balayés par le temps qui passe.
Mais c’est probablement un choix pour le groupe préférant ainsi de se différencier en évitant les sujets classiques comme la guerre, la mort ou la violence.
On sent bien qu’à ce niveau-là le groupe à une approche plus Hip Hop que Metal.
La chanson d’ouverture « Pardonnez moi » démarre très fort et montre avec quelles épices les SHC cuisinent.
La chanson part pied au plancher et rebondit à plusieurs moments. Elle permet de lancer « Hostile » et « Generation Test » qui sont tout aussi bonnes et agressives. « Hardcore Gamer » avec ses petits growls bien sympathiques, continue de baliser l’univers de SHC en nous parlant des accros de la manette.
« Histoire de Geek », « You Loose » continueront à régaler les amateurs de cyber culture pendant que « Contre Nature » et « Sur les routes » montrent que les SHC ne sont définitivement pas toujours plantés devant leurs écrans. Ils sont aussi moins efficaces que les premiers morceaux.
Quelques autres titres sont un peu en dessous comme le curieux « factice » qui est heureusement placé à la toute fin. Le très « metalcore » « Seul contre tous » est aussi un peu trop facile aussi avec son riff trop stéréotypé.
Cependant, pas de méprises, quand on entend les musiciens jouer doubles croches sur doubles croches on ne pense pas vraiment à Booba.
Le « frenchcore » renaîtrait-il de ses cendres ?
Quoi qu’il en soit, souhaitons à SHC de ne pas voir un sombre « Game Over » s’afficher sur l’écran de leurs ambitions et espérons qu’ils vont taper un bon score avec « No life ».
Y'a l'air d'avoir du bon riff, mais le chant vraiment je peux pas... Dommage, au lycée j'aurais adoré !
Nem vapeur IP:82.122.185.139 Invité
Posté le: 19/08/2009 à 22h57 - (74329)
Ca me fait penser à Mass Hysteria quand c'était pas de la merde.
Sympa ce groupe mais pareil que M Moulinexxx, j'aurais adoré y'a 10 ans.
Et les paroles actuelles c'est franchement sympa.
Edwin IP:79.89.145.111 Invité
Posté le: 01/09/2009 à 21h29 - (74688)
bah sérieux moi je trouve que c'est un tres bon groupe , groupe de roxxor , no comment :)
ProutoR IP:90.45.231.132 Invité
Posté le: 26/10/2009 à 18h49 - (76675)
J'adhère !
deathxc08 Membre enregistré
Posté le: 07/10/2010 à 00h48 - (87836)
moi je dis pour un bon groupe et pour les apprecier encore plus aller les voir en concert il demonte la salle en une introduction
R E S P E C T .
Xavier
deathxc08 Membre enregistré
Posté le: 07/10/2010 à 00h48 - (87837)
moi je dis pour un bon groupe et pour les apprecier encore plus aller les voir en concert il demonte la salle en une introduction
R E S P E C T .
Xavier
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Puis j’ai écouté le premier morceau de l’album et là, agréable surprise : le groupe meule bien et ça groove bien comme il faut.
De la double, du blast, des harmoniques artificielles et du palm muting à gogo… ah oui et puis aussi du rap, de l’électro et une bonne dose d’énergie… j’oubliais… le groupe s’exprime exclusivement dans la langue de Jean-Baptiste Poquelin.
Bon, le cocktail est connu, on est d’accord.
Ce qui fait la différence dans ce type de combo c’est la capacité de pourvoir coller des baffes mais sans écrire de la musique sur laquelle on ne revient que deux trois fois.
Et là, il y a pas photo, on revient vers SMH parce que d’une part ça fout vraiment la pêche et que c’est plutôt bien joué.
Produit par Stephane Buriez et Christophe Edrich, le travail est à la hauteur de ce qu’on peut en attendre : puissant et précis.
On va faire clair dès le début, certains détesteront les thématiques qui sont évoquées dans les lyrics quand d’autres s’y reconnaîtront avec plaisir. La personnalité du groupe déclenchera sûrement chez vous une réaction qui ne sera pas dans la demi-mesure.
Le titre de l’album est « No life » et les titres des chansons du groupe définissent bien l’univers dans lequel ils évoluent : « Hardcore Gamer », « Generation Test » ou encore « Histoire de Geek ». Ces derniers titres sont très bon particulièrement le très funky « Histoire de Geek ».
Les thématiques ne sont pas simplement de cet ordre puisqu’on retrouve aussi des titres comme « Pour quelques grammes de plus », « Casier Vierge » ou « Hostile » qui sortent du cadre des jeux vidéos pour aborder des sujets moins « virtuels ». Paradoxalement, ce ne sont pas les titres que je préfère et pourtant j’en ai vraiment rien à branler des mangas, des consoles et de la cyber culture. SMH réussit donc son pari.
Il y a deux questions qu’on peut légitimement se poser :
- « Est-ce que SHC peut parler à quelqu’un qui n’en a rien à faire des jeux vidéos ou des mangas ? ».
- « Est-ce que avec sa fusion « rap metal » SHC n’a pas un train de retard ? »
La réponse à la première question est oui car d’une part ils ne parlent pas que de ça et d’autre part ils ont l’air vraiment à fond dans ce trip. De toute façon ça ira vite, vous serez embarqué ou bien vous resterez sur place.
La réponse à la deuxième question pourrait être : « Et alors ? ». Selon toute vraisemblance ils n’en ont de toute façon pas grand-chose à faire et ils ont bien raison.
Mine de rien, ce type de musique commence à avoir de la bouteille quand on regarde depuis quand date la « fusion Hip Hop metal».
Alors on pense aux « précurseurs » de la scène « frenchcore » avec Enhancer (qui ont quelques petits mots pour eux dans Generation test) ou Pleymo .
Et après quelques morceaux on y pense plus tant SHC joue définitivement avec des règles différentes. En effet ici, le metal est à la fête et bien que les plans sonnent somme toute assez classique, ils sont sacrément efficaces.
Par rapport à Enhancer ou Pleymo, on sent bien que d’autres influences sont passées par-là.
Bien sûr, il y a des inspirations hip hop mais il y a aussi plein de passages bourrins qui représentent la grosse part du gâteau SHC.
Comme leurs aînés, les SHC ont une approche très crue des textes et la difficulté dans le fait d’évoquer des sujets « actuels » c’est qu’ils sont vite balayés par le temps qui passe.
Mais c’est probablement un choix pour le groupe préférant ainsi de se différencier en évitant les sujets classiques comme la guerre, la mort ou la violence.
On sent bien qu’à ce niveau-là le groupe à une approche plus Hip Hop que Metal.
La chanson d’ouverture « Pardonnez moi » démarre très fort et montre avec quelles épices les SHC cuisinent.
La chanson part pied au plancher et rebondit à plusieurs moments. Elle permet de lancer « Hostile » et « Generation Test » qui sont tout aussi bonnes et agressives. « Hardcore Gamer » avec ses petits growls bien sympathiques, continue de baliser l’univers de SHC en nous parlant des accros de la manette.
« Histoire de Geek », « You Loose » continueront à régaler les amateurs de cyber culture pendant que « Contre Nature » et « Sur les routes » montrent que les SHC ne sont définitivement pas toujours plantés devant leurs écrans. Ils sont aussi moins efficaces que les premiers morceaux.
Quelques autres titres sont un peu en dessous comme le curieux « factice » qui est heureusement placé à la toute fin. Le très « metalcore » « Seul contre tous » est aussi un peu trop facile aussi avec son riff trop stéréotypé.
Cependant, pas de méprises, quand on entend les musiciens jouer doubles croches sur doubles croches on ne pense pas vraiment à Booba.
Le « frenchcore » renaîtrait-il de ses cendres ?
Quoi qu’il en soit, souhaitons à SHC de ne pas voir un sombre « Game Over » s’afficher sur l’écran de leurs ambitions et espérons qu’ils vont taper un bon score avec « No life ».
Rédigé par : pamalach | 13/20 | Nb de lectures : 11212