Quand on parle de Black Metal et d’Irlande, on pense tout de suite et souvent seulement à PRIMORDIAL. Debemur Morti compte bien faire changer tout ça avec sa nouvelle signature nous venant tout droit de Dublin : SLIDHR. Un duo mené par Joseph « Gast » Deegan, qui a fait autrefois partie de MAEL MORDHA, un groupe qui est… un clone de PRIMORDIAL. En Irlande, tout nous ramène à PRIMORDIAL décidemment ! Heureusement SLIDHR est bien loin du Pagan-Metal porté par la voix éraillée d’Alan Nemtheanga, oui « heureusement » car je n’ai jamais pu encadrer ce groupe (je dois être le seul mais tant pis pour moi). Nous allons plutôt être dans des terres de pur Black-Metal, sombre et torturé, avec ce premier full-length nommé Deluge arrivant 8 ans après la formation du groupe, et précédé du trio démo-EP-split.
Rien de cru ou de primaire pour autant, SLIDHR explorant plutôt la voie d’un Black moderne et occulte, légèrement orthodoxe, qui nous ramène aux formations « à la mode » style DEATHSPELL OMEGA ou BLUT AUS NORD, sans atteindre le côté étouffe-chrétien du premier ni le côté dissonant et mystique du second. Pas de gros blasts, d’assauts de trémolos et de vocaux grim donc, mais un Black Metal introspectif englobé dans une ambiance assez sombre et inquiétante. On pensera à quelques combos plus expérimentaux à l’écoute de Deluge comme THE RUINS OF BEVERAST ou NIGHTBRINGER, ou encore LEVIATHAN avec le même goût pour des vocaux lointains dégueulés derrière un important filtre de saturation. Le décor est posé et SLIDHR est donc un nouvel exécutant de Black ténébreux et torturé pas facile d’accès bien que peu complexe au final.
Ce premier album servira donc à poser des bases car il faut bien avouer que rien ne retourne vraiment le cerveau de l’auditeur dans Deluge, surtout les cerveaux déjà habitués aux délires en tout genre de DEATHSPELL OMEGA et THE RUINS OF BEVERAST. Ce disque n’en est pas pour autant mauvais, avec déjà une ambiance et une production rocailleuse (réalisée en Islande, le pays d’origine du batteur) qui le rendent assez prenant. Mais les 49 minutes de Deluge ont un peu de mal à décoller, avec 10 morceaux (tournant chacun autour de 5 minutes) qui n’ont pas vraiment d’identité forte. SLIDHR ne se la joue pas progressif, ce qui est une bonne et une mauvaise chose au final. On retiendra surtout quelques riffs très croustillants ("Hex", "Rays Like Blades") portés par ce son grave d’une noirceur étouffante, et les breaks amenant une atmosphère occulte limite apocalyptique par moments ("Wielding Daggers", "Symbols Obscuring"), ou encore des mid-tempo très lancinants ("Earth’s Mouth Opens", "Unseen"). Et le chant est tout à fait saisissant, il faut s’y faire mais il contribue beaucoup à l’ambiance façonnée par SLIDHR.
SLIDHR livre un premier album bien fait, plutôt personnel même si 666 influences peuvent se retrouver là-dedans, mais encore un peu timide pour convaincre pleinement. Tout ceci est prometteur mais pour l’instant on reste un peu sur sa faim, la faute à un disque qui applique consciencieusement de bonnes idées mais de manière trop linéaire. Le projet irlandais a du potentiel et Deluge ne montre, à mon avis, qu’un simple aperçu de ce que le duo est capable de faire. On attendra la suite pour savoir ce que vaut vraiment SLIDHR, en attendant Deluge est un album somme toute correct de BM bien noir.
Non tu n'es pas le seul à ne pas pouvoir encadrer Primordial, je ne parle pas pour moi car je suis fan, mais j'en connais.
Intéressant ce groupe, merci pour la découverte !
Sinon en Irlande y'a Atar Of Plagues qui est pas mal, dans un style plus expérimental.
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Rien de cru ou de primaire pour autant, SLIDHR explorant plutôt la voie d’un Black moderne et occulte, légèrement orthodoxe, qui nous ramène aux formations « à la mode » style DEATHSPELL OMEGA ou BLUT AUS NORD, sans atteindre le côté étouffe-chrétien du premier ni le côté dissonant et mystique du second. Pas de gros blasts, d’assauts de trémolos et de vocaux grim donc, mais un Black Metal introspectif englobé dans une ambiance assez sombre et inquiétante. On pensera à quelques combos plus expérimentaux à l’écoute de Deluge comme THE RUINS OF BEVERAST ou NIGHTBRINGER, ou encore LEVIATHAN avec le même goût pour des vocaux lointains dégueulés derrière un important filtre de saturation. Le décor est posé et SLIDHR est donc un nouvel exécutant de Black ténébreux et torturé pas facile d’accès bien que peu complexe au final.
Ce premier album servira donc à poser des bases car il faut bien avouer que rien ne retourne vraiment le cerveau de l’auditeur dans Deluge, surtout les cerveaux déjà habitués aux délires en tout genre de DEATHSPELL OMEGA et THE RUINS OF BEVERAST. Ce disque n’en est pas pour autant mauvais, avec déjà une ambiance et une production rocailleuse (réalisée en Islande, le pays d’origine du batteur) qui le rendent assez prenant. Mais les 49 minutes de Deluge ont un peu de mal à décoller, avec 10 morceaux (tournant chacun autour de 5 minutes) qui n’ont pas vraiment d’identité forte. SLIDHR ne se la joue pas progressif, ce qui est une bonne et une mauvaise chose au final. On retiendra surtout quelques riffs très croustillants ("Hex", "Rays Like Blades") portés par ce son grave d’une noirceur étouffante, et les breaks amenant une atmosphère occulte limite apocalyptique par moments ("Wielding Daggers", "Symbols Obscuring"), ou encore des mid-tempo très lancinants ("Earth’s Mouth Opens", "Unseen"). Et le chant est tout à fait saisissant, il faut s’y faire mais il contribue beaucoup à l’ambiance façonnée par SLIDHR.
SLIDHR livre un premier album bien fait, plutôt personnel même si 666 influences peuvent se retrouver là-dedans, mais encore un peu timide pour convaincre pleinement. Tout ceci est prometteur mais pour l’instant on reste un peu sur sa faim, la faute à un disque qui applique consciencieusement de bonnes idées mais de manière trop linéaire. Le projet irlandais a du potentiel et Deluge ne montre, à mon avis, qu’un simple aperçu de ce que le duo est capable de faire. On attendra la suite pour savoir ce que vaut vraiment SLIDHR, en attendant Deluge est un album somme toute correct de BM bien noir.
Rédigé par : ZeSnake | 14/20 | Nb de lectures : 12824