Il est des journées radieuses où le cœur léger et insouciant, on gambade guilleret, la joue caressée par une douce brise printanière, on ne songe à rien si ce n'est au bonheur simple de profiter de l'existence. La vie est belle jusqu'à ce que l'on pose son petit peton dans une inommable déjection canine visqueuse et tièdasse. Une grosse merde molle et marbrée qui pénètre plus cruellement dans sa sérénité d'âme que dans les interstices de sa semelle... C'est à peu près cette sensation de frustration et d'agacement qui foudroie en découvrant la bien triste réalisation de ce groupe en mousse.

SLAVE ZERO vient donc gâcher notre temps avec une musique singulièrement bancale et médiocre qui tangue entre une sorte de Death popo vaguement inspiré d'un OBITUARY cyanosé et un Hard Core beatdown surcuit, éculé, parfaitement floppeux.

Du Deathcore? Non, c'est trop petit pour rentrer dans cette catégorie. Hard Core? Non plus, pas assez direct. Juste bidon. Imaginez les plus inefficaces parties Mosh (ou moches) d'un DOWNSET apathique bredouillées sur un BODY COUNT de pacotille le tout enrobé d'éléments mid-tempo insipide évoquant un LOWBROW décharné.

SLAVE ZERO ne vaut, j'en ai bien peur, pas un radis. Zéro groove, zéro technique, zéro feeling, zéro hargne... Zéro + zéro égalent la tête à SLAVE ZERO... Du Metal mou, banal, sans vie.

Des voix éraillées scandant des lignes plates et itératives... parfois un grunt aussi intéressant qu'une vesse humide... Une production aux abois pour cinq titres inefficaces, castrés, pénibles.

Plein le sac d'écouter cette bouse, je préfère aller au bistrot!
Bye bye!


Rédigé par : Cobra Commander | 05/20 | Nb de lectures : 10688