Ce troisième album de Skinlab se faisait attendre depuis un certain moment (3 ans !!!), mais le leader emblématique du groupe de San Francisco, Steev Esquivel, justifiait cette attente en affirmant simplement que "the revolting room était l'album le plus important de sa vie". Vu sous cet angle la, on comprend mieux que Skinlab ait vraiment soigné son nouvel album au point de demander aux producteurs Steve Evetts (Sepultura, Hatebreed) puis Andy Sneap (Testament, Nevermore, Napalm Death) de s'occuper de son CD. Alors que le précédent disque de Skinlab (Disembody: the new Flesh) avait une orientation très proche des 2 premiers Machine Head, le nouveau disque doit permettre à Skinlab de passer un cap au-dessus en séduisant de nouveaux fans. Skinlab a ainsi transformé son power thrash métal en un métal un peu plus moderne et plus facile à assimiler par le biais d'une injection dosée et contrôlée d'éléments neo métal. Les structures des compositions ont évolué laissant place à de plus nombreuses explosions de violence, la voix de Steev oscille entre des passages sombres et d'autres hurlées (à la slipknot) et le son de guitares est plus bas et grave qu'a l'accoutumé. Skinlab n'a pourtant pas perdu toute son identité dans cette évolution et aboutit à un mixe de neo métal et de power thrash assez plaisant. On peut facilement poursuivre le parallèle entre Skinlab et Machine Head en affirmant que "Revolting Room" est le "Burning Red" de Machine Head, même si je ne pense pas qu'il puisse obtenir le même succès étant donné la différence de notoriété et des moyens de promotions des groupes.


Rédigé par : VsGreg | 14/20 | Nb de lectures : 6761