Il m'agace ce World Suicide Machine. Plus je l'écoute, et plus j'ai de difficultés à cerner ce second album de Skaldic Curse. Ils font chier et, comme par hasard, ce sont des Anglais. Enculés de Rosbifs. Non, je boude. Na.

Bon, d'accord, je reviens. Après avoir laissé reposer cet album un moment et être revenu dessus un peu plus "frais", je ne sais toujours pas si c'est de l'art ou du cochon. Tentons de lister le positif et le moins positif, ça aidera peut-être à synthétiser.

Côté positif, certains morceaux déchirent. "Pest against Pest" qui ouvre l'album fracasse à coups de blast, que survole une basse piquée au vif. Le final de "Worm", titre dont nous reparlerons plus bas, propose une accélération cardiaque très prenante. Le groupe refait le même coup (au solo naze près) avec l'épilogue de l'album "Invoking Mal-Being". Il est d'autant plus dommage que peu de riffs soient aussi marquants que ceux évoqués. En tout cas, on ne peut pas reprocher au groupe de chercher à marquer une plus grande identité par rapport au précédent opus Pathogen, ici au travers d'une certaine froideur.

Côté moins positif, certains morceaux sentent à plein nez une influence de Mayhem polie mais trop envahissante. "World Suicide Machine" ou "Genocide Storm" (et son solo erratique) ne donnent pas l'impression d'une bouffée d'inspiration très personnelle. Entre les deux, "Worm" est un morceau pépère dont la ritournelle ne méritait pas d'être étalée sur sept minutes (durée moyenne du titre chez Skaldic Curse, au passage). Si le final du titre est excellent, j'ai du mal à m'enflammer après avoir trop attendu le démarrage du bousin. Bis repetita pour "Invoking Mal-Being" qui peine à partir et éjacule un peu précocement. Skaldic Curse a l'art et la manière de frustrer son auditeur biscuité. Les amateurs de black éthéré à la Frost devraient probablement apprécier.

J'en reste avec la figue et le raisin à la main, pour un album qui m'a autant plu que lassé. Si je trouve certaines qualités mélodiques et une froideur cadavérique chez les Anglais, leurs titres manquent à mon goût de réelles envolées pour m'accrocher.


Rédigé par : Prince de Lu | 11/20 | Nb de lectures : 9928