C'qui est bien avec 6FU c'est qu'on est jamais trop longtemps sans nouvelles. Après un "Graveyard Classics" excellentissime et un "true carnage" de meilleure augure, nos zombies préférés nous reviennent avec ce "Bringer of blood" du plus bel effet.
Que dire déjà du produit : vous en aurez pour votre argent. Un superbe digipack, un livret avec plein de photos représentant des trucs plus dégueus les uns que les autres (j'adore !), et surtout un dvd où l'on peux voir un making of de cet album. Interressant et surtout gratuit ! "La vérité Serge tu me déçois pas sur ce coup là !". On y apprend que le groupe répète dans une pièce à peine plus grande que votre cuisine, que Chris Barnes tourne le dos à ces compagnons car il lit ses paroles skotchées sur un mur, et qu'une énorme affiche du X-mas tour de la Laiterie (cocoricoooooo) orne leur local de répétition.
Une autre partie du DVD nous présente l'underground selon 6FU. très interessant, mais j'ai oublié de vous dire, rien n'est sous-titré donc si vous êtes anglophobe vous ne pourrez que regarder les images. Pour les autres va falloir vous accrocher car l'accent floridien n'est pas évident.
On retrouve également l'inévitable galerie photo, si ce n'est que là elle est animée, et en musique. Les photos reprennent l'artwork du disque.
Et puis y'a l'interview de Chris Barnes (qui ressemble de + en + à Tonton David) qui commence par se rouler un joint en expliquant que de tout façon il ne peux pas concevoir de faire un vidéo dans laquelle il ne le ferait pas ! Il a pas peur le gars ... xxscrichchchxx ceci est une apparté du lieutenant Sarko : En taule le déliquant, en taule !! On va lui prendre son scooter et son portable ! xxscrichchcxxx nous reprenons le cours normal de notre programme.
Bref ça interresse qui veux, mais d'habitude on paie le prix d'un DVD pour voir ce genre de truc. Ne manque que le concert en Dolby 5.2, et on aurait le contenu d'un DVD normal. Donc saluons cette bonne initiative.
Le contenu de l'album est bon, voire très bon. C'est vraiment leur meilleur disque à ce jour. Chris articule de mieux en mieux, il se râcle toujours autant la gorge dans ses superbes passages ultra aïgus (pour du death) véritable marque de fabrique du groupe. Les titres sont simples, y'a pas 36 riffs à retenir (en fait je me rend compte que le death comme ça c'est vachement reposant mais c'est pas de la zique de tapette quand même ... c'est ça qui est bien !). Le meilleur exemple ? Prenez "Amerika the brutal" : une intro typée, un ou 2 riffs principaux, un pont répété 2 ou 3 fois et un refrain qu'on retient à la première écoute, un p'tit break et c'est reparti ! Ca dure 3 minutes, et c'est d'une efficacité totale ! Je défie quiconque à l'écoute de ce titre de ne pas hurler "no war" après !
A voir sur le DVD le titre "Sick in the Head" joué par le guitariste seul et qui permet de voir les plans de gratte en gros plan (on entend même les coups de médiator).
La plupars des titres sont mid-tempo mais 6FU sait accélérer quand il le faut ("Murder in the Basement"), ou alors carrément se montrer bien lourd ("Bringer of Blood", "Braindead"). Et pour les paroles, c'est toujours un délice de subtilité et d'humour bien gras.
En fait ce que j'aime chez 6FU c'est la simplicité qui s'en dégage. Là où d'autres sont obligés de mettre 20 pistes de grattes et 45 riffs, de jouer à 320 bpm et d'avoir un chant totalement inaudible, 6FU vient avec ses riffs à 2 balles, sa batterie anémique son chant presque pop ("hé hé") et nous en mets plein la vue.
En fait en recueillant l'avis de quelques personnes, je me suis rendu compte que soit on aimait 6FU soit on détestait vraiment ... et je parle de fans de death, pas de fan de Lorie. C'est un truc que je ne comprends pas vraiment, car même si leur musique peut paraitre simpliste, je la trouve originale, facile d'accès.
A ceux qui détestent, dites moi pourquoi car jusqu'à présent les arguments avancés ne m'on pas convaincu.
Pour les autre, ruez vous sur ce disque, claquez vos dernières économies et sortez votre tronçonneuse ... ça va saigner !


Rédigé par : Kurglom | 17/20 | Nb de lectures : 9792