SINNER - Crash & Burn (AFM/Underclass) - 20/10/2008 @ 08h56
On peut penser ce que l’on veut de Mat Sinner. Mais il est impossible de critiquer le bonhomme quant à sa sincérité et sa fidélité au heavy metal, un style qu’il défend depuis maintenant plus de vingt-cinq ans, que ce soit avec Primal Fear, ou Sinner, son groupe de toujours. Bien moins connu, Sinner n’en demeure pas moins une formation culte du hard rock allemand. Une chose est sûre, ce n’est encore pas avec cet album, dans la droite lignée de "Mask Of Sanity", sorti en 2007, que le groupe connaîtra un large succès commercial, mais là n’est pas la visée d’une telle galette. Non, ce nouvel album de Sinner doit être pris pour ce qu’il est : un plaisir égoïste de son bassiste/chanteur (et éternel leader), une déclaration d’amour envers le heavy rock et ses héros.

L’ombre de Thin Lizzy plane incontestablement sur cet album. Il ne fait d’ailleurs aucun doute que la légende irlandaise et son regretté frontman Phil Lynott font partie des idoles de Mat Sinner. Il suffit d’écouter des morceaux comme « Heart Of Darkness », assurément l’un des meilleurs titres, ou « Connection » (une véritable pompe de « The Boys Are Back In Town » !) pour ressentir cette influence, notamment à travers ces superbes parties de twin guitars qui étaient si caractéristiques de Lizzy. L’émouvante ballade « Until It Hurts » rappelle quant à elle les travaux de John Sykes (qui a lui aussi fait parte du combo irlandais), et prouve que les hard rockers peuvent parfois être de grands sensibles.

Pour le reste, on a affaire à du hard de tradition, en rien révolutionnaire, mais diablement bien exécuté. Moins heavy que ce qu’il a pu proposer dans les 90’s, le Sinner de 2008 sonne de façon plus rock, un mouvement déjà amorcé sur ses précédentes réalisations. « Revolution », résolument commercial, lorgne parfois du côté d’un ZZ Top, tandis que « Crash & Burn », « Break The Silence » ou « The Dog » sont de magistrales leçons de hard teuton qui font plus que du bien à nos esgourdes. Alors bien sûr, on pourra toujours reprocher une certaine monotonie dans le chant, car Mat Sinner n’est pas ce que l’on peut appeler un grand vocaliste, mais l’homme chante avec ses tripes et n’en à cure, car Sinner c’est lui avant tout. Il a néanmoins la chance de disposer de deux excellents guitaristes (parmi lesquels Henny Wolter, qui officie également au sein de Primal Fear) qui enquillent des riffs et des soli tous plus réussis les uns que les autres. Les parties de guitare de « Until It Hurts » sont d’ailleurs une des plus belles réussites de cet album, qui avec ses onze morceaux efficaces, ne connaît pas de longueurs, et jouit d’une bonne production signée par le tandem Sinner/Wolter. A noter enfin que le groupe écumera les scènes européennes en novembre (en prenant bien évidemment soin d’éviter nos belles contrées), en compagnie de Ross the Boss

Sans rien apporter de neuf, mais en se bonifiant avec le temps, Sinner pond avec "Crash & Burn" un album sans prise de tête qui ravira à coup sur les fans, tant il transpire la passion. Une belle leçon de hard rock.

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Rédigé par : up the irons | 15/20 | Nb de lectures : 10696




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