P‘tain outre le death scandinave, si y’a bien un style qui me gave à force d’en avoir trop écouté c’est bien le speed/power métal allemand ! Le genre de truc qui ne me fait plus triquer depuis bien longtemps, un style qui se parodie lui-même à force de sorties multiples et inutiles. Des groupes carrés dans l’exécution, super prod’, sans inspirations, linéaires, des riffs usés jusqu’à la corde, bref sans âmes. Alors, pourquoi se farcir une sortie de plus ? Inutile de vous dire que la première écoute de ce disque a été pénible. J’aurai pu zapper ce disque s’il ne m’avait servi de bruit de fond pour mon trajet quotidien et s’était insinué sournoisement dans mon crâne. Et mazette, qu’il est bon ce disque !
Bon, faut pas s’attendre à des miracles. Sinbreed reprend tous les poncifs du genre. Le premier truc qui m’est venu en tête : musicalement c’est un mix entre Running Wild, Angra et Edgy. Vocalement, Herbie Langhans (c’est son nom) se rapproche d’un Rock’n Rolf (Running Wild) et d’Andy Derris (Helloween), en plus puissant. Ca faisait longtemps qu’un hurleur ne m’avait pas dilaté les sphincters à ce point. Clairement, c’est lui qui porte le disque. Sa voix puissante, ses lignes vocales, ses refrains accrocheurs. Avec un chanteur moyen le disque ne l’aurait pas fait, avec Herbie, ce disque s’envole dans la stratosphère.

Après, les quelques reproches qu’on pourrait leur faire c’est un trop grand mimétisme avec tous les groupes cités, mais d’un autre côté tous ces groupes sont très proches. Là où Sinbreed surnage largement par rapport à la concurrence c’est dans les compos. On y trouve indéniablement une qualité d’écriture, et un sens du hit inné. On retrouve pas mal de clavier (en background) pour les arrangements, d’éléments progressifs, de la double à tout va, bref du speed teuton. Comment ne pas repasser en boucle un titre comme « Enemy Lines » ou « When worlds collide » ? Pas possible de ne pas succomber. J’aurai juste aimé quelques titres un peu plus tempérés et moins speed histoire de voir ce que donne le groupe.
Sinbreed m’aurait-t-il réconcilié avec le genre ? Pas sûr à l’écoute des quelques … humm … bouses que j’ai encore en réserve. En tout cas Sinbreed fuckin’ rules … quel chanteur mes amis (j’en ai le slip tout humide) !


Rédigé par : Kurglom | 15/20 | Nb de lectures : 12565