Nouveaux venus dans le milieu du heavy metal progressif, j’ai nommé les Italiens de SILVER LAKE. Nouveaux venus ? Pas exactement. En réalité ce groupe existe depuis 2003 sous forme d’un "cover band". Mais en 2010 il décide d’apporter sa pierre à l’histoire du heavy/prog et je dirais même à celle du heavy/prog italien et venir enrichir ce style composé de groupes tel LABŸRINTH, DGM, SECRET SPHERE, VISION DIVINE, etc. Je cite exprès ces groupes car le style de SILVER LAKE s’en rapproche fortement, et si vous appréciez ces formations, vous devriez être ravis par cet album éponyme.

Tels ses prédécesseurs italiens, le groupe fait preuve d’un talent évident, tant au niveau de la créativité, que des arrangements. On y trouve des ambiances féériques (certes kitchs, mais qui siéent à ce style) dues à une omniprésence des claviers, des mid-tempos ultra efficaces, de magnifiques envolées de guitares et de claviers qui vous donnent des frissons, ainsi que des accélérations à la double grosse caisse. La basse ne reste pas moins représentée et on peut clairement la distinguer du reste sur certains passages, ce qui renforce l’aspect technique du groupe. Le chant, quant à lui, est inscrit dans la tradition érigée par les groupes susmentionnés, se rapprochant énormément du timbre de Roberto Tiranti de LABŸRINTH, à savoir très lyrique et aigu mais jamais criard. Ce chant apporte un feeling non négligeable au groupe.

La quasi totalité de l’album a été composée par le duo formé du claviériste et du guitariste. Il s’agit d’une autoproduction mais qui reste très honorable. Quelques guests apportent leur soutien au groupe sur certains morceaux ("Life", "Silver Lake" et "Help me to fight the rain"), tels Michele Luppi (chant, ex-VISION DIVINE) et Simone Mularoni (guitare, DGM), c’est d’ailleurs ce dernier qui s’occupe de mixage de l’album. Seul un des huit titres qui composent l’album (d’une durée de 45 minutes) se détache du moule heavy/prog italien, puisqu’il s’agit d’une balade acoustique, piano/chant, et qui constitue le seul point faible de l’album, selon moi, car elle n’apporte rien en termes d’émotions. Enfin on peut signaler la présence d’une reprise du classique "Slave to the grind" de SKID ROW, mais aucunement galvaudée au contraire arrangé à la sauce heavy/prog.


Rédigé par : death_denied | 15/20 | Nb de lectures : 11985