Infernal est le second album des finlandais. Après Chapters Of Tragedy en 2002, les voici de retour pour continuer l’aventure avec des arguments sensiblement identiques. Pas la peine de s’éparpiller en descriptions compliquées, Silent Voices suit les traces, pas à pas, des 2 références en matière de métal progressif, en l’occurrence Symphony X et Dream Theater selon un équilibre quasi parfait. De l’ordre de 60/40. En bon élève, il en reprend les gimmicks et les caractéristiques essentielles mais bien entendu, il n’atteint pas le niveau des américains. Pas de quoi les blâmer, il est difficile de rivaliser avec Russell, Romeo ou la bande à Petrucci. Cependant, et à l’instar de Shaka, qui a kroniké leur premier album, je pense en effet que ce mimétisme poussé à l’excès n’est pas leur meilleure chance de se démarquer et de faire son trou. Trop de formations se contentent d’imiter et de ce fait compromettent leur avenir sur la scène métal progressif/néo-classique déjà bien encombrée. Eternel débat sur le serpent qui se mord la queue ! Toutefois, ils ont pour eux deux qualités indéniables : une exécution sans faille qui leur permet parfois de tutoyer les sommets et une production très acceptable. Cela peut paraître un peu léger mais dans le concert de nouveautés plus ou moins intéressantes et répétitives, voilà des atouts qui peuvent faire la différence. Un poil plus heavy que Chapters Of Tragedy ( ! ), lorgnant quelques fois sur le speed-mélodique, Infernal s’adresse en premier lieu aux fans des « Maîtres » qui attendent religieusement leurs respectifs nouveaux albums studio dont la sortie est prévue avant la fin du premier semestre 2005. De quoi patienter sans trop ronger son frein…


Rédigé par : Karadok | 14/20 | Nb de lectures : 9719