Henrik Klingenberg, le clavier de Sonata Arctica, n’est pas seulement un ancien membre de Requiem, mais aussi l’un des piliers du groupe de heavy-prog Silent Voices, dont sort le 20 février le troisième effort, Building Up The Apathy. Les claviers sont bien présents dans la recette du groupe, avec des plages de synthés aussi bien que des soli de piano classique voire jazz. Mais les guitares ne sont pas en reste, loin s’en faut. Par des riffs le plus souvent agressifs et parfois très progressifs, ce sont elles qui donnent tout leur corps aux chansons. Timo Kauppinen a un feeling certain, emprunté à la fois au thrash, au heavy et au rock n’roll (« World’s End »). Quant au chanteur Michael Henneken, il se défend avec les honneurs pour couvrir de sa voix puissante les nombreux instruments et arrangements de compositions relativement élaborées. Il reste que les mélodies de chant manquent justement de mélodie. Elles ne s’harmonisent pas toujours bien avec les instruments et n’accrochent pas souvent l’oreille. C’est pourquoi l’on peut se lasser à l’écoute de l’album sur la longueur. Les nombreuses parties instrumentales, inspirées et bien interprétées (« Once Lost Life », « Blood Of Eden », « Corridors ») compensent à peu près cet état de fait, mais Building Up The Apathy demeure d’une qualité irrégulière.


Rédigé par : Nadège Goutouly | 12/20 | Nb de lectures : 12298