Silent Force n’a cure de faire avancer le metal d’un point de vue artistique et le prouve avec ce nouvel album, Worlds Apart. Sur les douze compositions qu’il contient, difficile de trouver une étincelle d’originalité. Les riffs sont simples, pas vraiment efficaces (excepté éventuellement sur le pesant « Hold On ») et certains passages d’un remâché impressionnant (« No One Lives Forever », « Once Again », « Merry Minstrel »). La voix de DC Cooper, bien que puissante et bien placée sur les passages les plus sombres et lents (« Hold On », « Iron Hand »), devient insupportable sur les notes aiguës, trop prolongées et répétitives. De plus, sa voix se détache du son général, comme s’il l’avait enregistrée dans une cabine téléphonique de l’autre côté de la rue. Pas grand-chose à ajouter sur un album qu’on oubliera probablement assez vite. Certes, les musiciens de Silent Force ne sont pas des manches, mais savoir composer en est une autre paire (de manches) ! Les fervents défenseurs du heavy traditionnel s’insurgeront peut-être, mais quel intérêt réside dans le fait de réaliser un album aussi prévisible ? Ni les quelques arrangements aux claviers (« Merry Minstrel », « Iron Hand »), ni les textes (!), ni les soli peu inspirés d’Alex Beyrodt ne parviennent à relever la moyenne. Perdu, essayez encore !


Rédigé par : Nadège Goutouly | 10.5/20 | Nb de lectures : 8404