SILENCE AFTER TRAGEDY / THE PHOENIX – Split cd (Still Life records) - 17/06/2005 @ 15h51
Totalisant chacun à ce jour un ep à leur actif, les p’tits gars de SILENCE AFTER TRAGEDY et THE PHOENIX ont décidé de faire fi de l’éloignement géographique les séparant, en unissant leurs forces pour ce split cd chez Still Life records.

Les hostilités démarrent avec SILENCE AFTER TRAGEDY et leur death métalcore en provenance directe de Floride. Si le groupe se revendique inspiré par CRYPTOPSY et ZAO, il n’y a guère qu’avec le chant du second qu’on peut réellement parler de ressemblance symptomatique. Pourtant, si le style particulier de S.A.T. n’a rien à voir avec l’hydre « cryptopsienne » on peut accorder aux deux formations le fait de partager, outre un niveau technique béton, un goût singulier pour les structures complexes et un rien chaotiques.

Entre riffs cycliques, changements de thèmes continus et dissonances passagères, S.A.T. créé la surprise avec quatre titres assez personnels qui mettent en avant un feeling aiguisé et surtout un chanteur terrible qui assure toutes les voix. Des growls, aux bramements éraillés en passant par des phases parlées, les textes crachés avec virulence s’acheminent principalement à la manière d’un dialogue. Difficile d’imaginer que ces lignes de chant proviennent des mêmes cordes vocales mais c’est bel et bien le cas.

Entre brutal HxC et techno-death, S.A.T. a préféré ne pas faire de choix pour constituer cet amalgame musical plutôt particulier et pourtant facilement ingérable. Reste à voir si la recette marchera aussi bien sur la durée d’un album.

Pour THE PHOENIX on change sensiblement de genre tout en conservant une prédisposition à la singularité. Dans un premier temps on est tenté de classer la formation italienne dans la catégorie des groupes de métalcore mélodique gentillet aux intonations presque pop et puis, hop ! ça part d’un seul coup du côté de plans quelques peu barrés dans le chaos d’influences « convergiennes ».

Pour ne pas perdre son auditoire en cours de route dans les méandres d’algorithmes rebutants à la longue, THE PHEONIX alterne intelligemment ses casquettes jusqu’à prendre des côtés presque atmosphériques sur le reposant « Birneaux» ou d’autres presque avant-gardistes sur l’étrange « Px & Reeks : My best Friend » qui offre une sorte de patchwork délirant entre bruitages et charivari instrumental. A noter qu’un 3 way affichant THE PHOENIX au rang des protagonistes devrait sortir sous peu sur le label malaysien Dyslexia records.

Au final un split cd intéressant et atypique mais pas forcement facile d’accès pour les plus cartésiens d’entre vous.



Rédigé par : Tonton | 13/20 | Nb de lectures : 11237




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