De Silencer je ne connaissais que le groupe de black metal dépressif suédois avec le dérangé Nattramn au chant, ayant sorti « Death pierce me » ce chef d’œuvre absolu de désespoir, de mort et de noirceur du genre humain, et où même Niklas Kvaforth fait office de sain d’esprit à ses côtés, j’ignorai en revanche l’existence du quartet de Denver, et de son 5ème album : « The great bear ».

Le groupe formé en 1998 sort là un concept-album parlant de la guerre des étoiles entre américains et russes durant les années 50 et 60. Celui-ci aborde la question de savoir ce qu’il serait arrivé si l’Union Soviétique était allée plus loin que les Américains dans ce domaine. Nous suivons le groupe à travers le point de vue des russes.

La pochette est d’ailleurs typique des dessins soviétiques de l'époque, et on a l'impression de retrouver le Spoutnik, les fusées Soyouz, Youri Gagarine et la chienne Laïka.

Après une intro d'un peu d'1 minute on a droit un mélange de thrash moderne et gratiné de diverses influences entre heavy, stoner et metalcore. Des petits interludes bien sentis viennent apporter une touche très prog’, cosmique et planante avant le retour des morceaux.

Le son est très froid et synthétique, avec une batterie très en retrait et faiblarde que l'on entend à peine et dont on se demande parfois si elle est vraiment humaine.

Chaque morceau est relativement court (2-3 minutes). Pour terminer la dernière plage de l'album nous offre une partition des choeurs de l'armée rouge, et l'on croirait entendre l'hymne soviétique résonner dans les oreilles.

Un album sympathique à écouter de par son côté original, très court (30 minutes, ce qui est largement suffisant) et conceptuel et même s'il ne vous fera pas planer et rester en orbite éternellement, il vous fera passer un bon moment.


Rédigé par : GabinEastwood | 14/20 | Nb de lectures : 11514