VsGreg : Bon, je l'avoue tout de suite, je ne connaissais pas du tout Sigh (même pas de nom) avant que je place cet album entre mes oreilles... Il me sera donc bien difficile de comparer ce nouvel et sixième album au reste des productions du groupe ("Imaginary SonicScape" est le premier album pour Century Media). Une rapide discussion avec Loufi m'a permis de comprendre que Sigh doit avoir une sacrée renommée dans l'underground. En lisant la bio, j'ai même appris que le premier album aurait dû sortir sur le célèbre label d'Euronymous Deathlike Silence... j'en conclu que Sigh devait faire du black ... à leurs débuts... Car "Imaginary SoundScape" n'a franchement pas grand-chose à voir avec du black metal, à peine la voix... et si on veut comparer SIGH à un groupe de black, je ne vois que MORGUL qui puisse se rapprocher d'eux. Sigh pratique un espèce de thrash psychédélique mélangeant des synthés, des percussions bizarres, des choeurs féminins pop, des claviers/synthés, une touche de jazz avec des cuivres, des passages funk... et surtout une putain de guitare fluide taillant des rythmiques et des solos impeccables ! Enfin, un véritable grand disque que je conseille aux plus ouverts d'entre vous... tout comme Morgul, finalement cette comparaison tiens très bien la route !!

Sheb : Pour ma part, ma quête des scènes extrêmes les plus petites et exotiques m'avait conduit à m'intéresser à SIGH, unique représentant de la scène nippone à l'époque, dès leur premier album ("Scorn defeat") qui effectivement nous montrait un groupe de black metal sans grande originalité. Les choses allaient changer dès "Infidel art", leur deuxième effort qui lorgnait largement vers le thrash old school mais c'est surtout avec "Hail, horror hail" son troisième album que SIGH allait imposer son style. Un style empreint de théâtralité, d'originalité. S'éloignant de plus en plus du black metal pour n'en conserver que quelques bribes au niveau du chant, Sigh puise son inspiration dans l'entièreté du creuset musical et en puise de pleines louchées qu'il dispose autour de sa trame métal que le fan du groupe reconnaîtra toujours immédiatement. La force principale du groupe réside dans sa capacité à harmoniser tous ces éléments et à ne jamais, loin s'en faut, sombrer dans le ridicule. Alors si passer d'une mélodie pop surgie des 60's à un chant passé à la moulinette vocoder que ne renierait pas la French Touch (DAFT PUNK, AIR) ne vous effraie pas ou si vous cherchez une version plus sérieuse et moins déjantée de CARNIVAL IN COAL alors précipitez vous sur ce "Imaginary sonicscape", sans conteste l'un des albums les plus originaux de l'année.




Rédigé par : VsGreg & Sheb | 9/10 | Nb de lectures : 7853