Il faut vraiment être sérieusement culotté pour mettre une image d'un tire-bouchon sur ses premières réalisations et appeler son nouvel album "eau". Ce fade liquide, qui sert heureusement à donner toute sa quintessence au Ricard, est-il annonciateur d'une désintoxication forcée ou d'une cure de jouvence pour Sidilarsen ?
Précisons de suite que ce deuxième album ne s'adresse qu'aux gens acceptant des influences d'une très grande amplitude. Si vous ne pouvez pas accepter qu'un album vienne s'accommoder d'influences electro, rock, techno ou alors carrément ragga ou dance, veuillez passer votre chemin. S'il est certain qu'il va forcément interpeller une grosse majorité de jeunes en baggy, il serait plutôt réducteur de cataloguer Sidilarsen dans la stricte catégorie du néo-metal français (expression qui est rarement gage de réelle qualité). Même si certains morceaux sont directement rattachés à ce mouvement et ne m'ont pas plus enthousiasmés que ça ("Le fer", "La fibre", "A qui je nuis je pardonne"), la plupart des pistes s'orientent vers un métal proche de Punish Yourself, calé sur des beats empruntés à la techno et ça arrache souvent sévère ! Il est à noter que Sidilarsen possède dans son effectif deux vocalistes. Si le premier (je ne sais pas qui est qui) a un timbre de voix clair dans l'ensemble et assez classique, le second a une grosse voix bien rauque comme je les aime qui m'a fait penser à Reno de Lofofora. Quand ce dernier chante et que la musique devient rapide et agressive, l'effet est garanti. Des morceaux comme "La fluidité" ou "La parole" doivent faire des ravages en concert. Ce dernier morceau offre d'ailleurs une dualité de vocaux typique du ragga dans son couplet et les poils de réfractaires se hérisseront forcément. Dans tous les cas, le traitement vocal extrèmement dynamique est une des grandes forces de cette troupe. "Surhomme" est un bon gros titre de métal énergique qui arrive à incorporer le plus simplement du monde quelques beats histoire de ne pas oublier que Sidilarsen est avant tout un groupe d'electro-rock. La production est tout bonnement parfaite pour le genre, les instruments ressortent parfaitement, les grattes et la basse sont très présentes et n'étouffent pas la rythmique et il est clair que le mixage a été étudié pour que "Eau" soit joué à fond les gamelles. Les paroles sont ce qu'elles sont. Je ne les ai pas disséquées mais le peu que j'ai compris ne m'a guère intéressé, les thèmes abordés étant en général des coups de gueule en tous genres. Chacun son truc.
Le groupe assume pleinement ses nombreuses influences comme en témoigne l'interlude "Prediction" qui aurait pu être composé par Prodigy, l'aérien "Ethereal" qui clôture le disque ou le très rock "De temps à autre". Toutes les autres sources d'inspiration sont plutôt intelligemment intégrées dans chaque titre et on aboutit au final à un résultat certes prévisible mais qui colle plutôt bien à ce que l'on peut attendre de Sidilarsen. Les titres les plus softs ne sont pas mémorables mais dès que le rythme s'envole, on sent la machine se mettre réellement en place. Dans cette catégorie musicale, "Eau" est certainement ce qui s'est fait de plus efficace en France depuis un bon moment. Les amateurs des vieux Mass Hysteria seront sûrement aux anges.
J'ai pas écouté cet album, mais sur les précédents, la voix rauque et clair c'est le même gonze. Il y avait en revanche une voix un peu technoïde, originale, assurée par le guitariste. En concert c'était sympathique, même si les paroles faisaient un peu pitié.
Mindless Intelligence Membre enregistré
Posté le: 09/03/2005 à 11h32 - (14046)
le terme néo metal est galvaudé on te l'as jamais dit Loufi ?
Wzjyorkj Invité
Posté le: 06/12/2005 à 01h09 - (22029)
ca tu tt!!!!
Peleaub Invité
Posté le: 03/06/2006 à 18h59 - (29279)
Du bon(néo)métal indus français,en revanche carton rouge aux paroles elles auraient pu être un peu plus fouillées (cf Fluidité)l'album est homogène et aussi répétitif mais les chansons degagent une energie explosive (surtout en live)
Niveau indus français il y a quand même mieux...
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Précisons de suite que ce deuxième album ne s'adresse qu'aux gens acceptant des influences d'une très grande amplitude. Si vous ne pouvez pas accepter qu'un album vienne s'accommoder d'influences electro, rock, techno ou alors carrément ragga ou dance, veuillez passer votre chemin. S'il est certain qu'il va forcément interpeller une grosse majorité de jeunes en baggy, il serait plutôt réducteur de cataloguer Sidilarsen dans la stricte catégorie du néo-metal français (expression qui est rarement gage de réelle qualité). Même si certains morceaux sont directement rattachés à ce mouvement et ne m'ont pas plus enthousiasmés que ça ("Le fer", "La fibre", "A qui je nuis je pardonne"), la plupart des pistes s'orientent vers un métal proche de Punish Yourself, calé sur des beats empruntés à la techno et ça arrache souvent sévère ! Il est à noter que Sidilarsen possède dans son effectif deux vocalistes. Si le premier (je ne sais pas qui est qui) a un timbre de voix clair dans l'ensemble et assez classique, le second a une grosse voix bien rauque comme je les aime qui m'a fait penser à Reno de Lofofora. Quand ce dernier chante et que la musique devient rapide et agressive, l'effet est garanti. Des morceaux comme "La fluidité" ou "La parole" doivent faire des ravages en concert. Ce dernier morceau offre d'ailleurs une dualité de vocaux typique du ragga dans son couplet et les poils de réfractaires se hérisseront forcément. Dans tous les cas, le traitement vocal extrèmement dynamique est une des grandes forces de cette troupe. "Surhomme" est un bon gros titre de métal énergique qui arrive à incorporer le plus simplement du monde quelques beats histoire de ne pas oublier que Sidilarsen est avant tout un groupe d'electro-rock. La production est tout bonnement parfaite pour le genre, les instruments ressortent parfaitement, les grattes et la basse sont très présentes et n'étouffent pas la rythmique et il est clair que le mixage a été étudié pour que "Eau" soit joué à fond les gamelles. Les paroles sont ce qu'elles sont. Je ne les ai pas disséquées mais le peu que j'ai compris ne m'a guère intéressé, les thèmes abordés étant en général des coups de gueule en tous genres. Chacun son truc.
Le groupe assume pleinement ses nombreuses influences comme en témoigne l'interlude "Prediction" qui aurait pu être composé par Prodigy, l'aérien "Ethereal" qui clôture le disque ou le très rock "De temps à autre". Toutes les autres sources d'inspiration sont plutôt intelligemment intégrées dans chaque titre et on aboutit au final à un résultat certes prévisible mais qui colle plutôt bien à ce que l'on peut attendre de Sidilarsen. Les titres les plus softs ne sont pas mémorables mais dès que le rythme s'envole, on sent la machine se mettre réellement en place. Dans cette catégorie musicale, "Eau" est certainement ce qui s'est fait de plus efficace en France depuis un bon moment. Les amateurs des vieux Mass Hysteria seront sûrement aux anges.
Rédigé par : Loufi | 15/20 | Nb de lectures : 11376