Plus besoin de présenter SICK OF IT ALL, ces mecs là sont des légendes, des mecs qui se la racontent pas et qui n’ont pas besoin de jouer les tough guys de pacotille pour s’acheter une crédibilité hardcore. Les quatre gars de SOIA ne sont pas hardcore, ils sont LE Hardcore. Toujours en forme après 25ans de carrière, ils avaient signés, avec Death To Tyrants, un de leurs meilleurs albums prouvant à tout le monde qu’ils étaient bien les numéros 1 du style. Trois ans plus tard, qu’en est-il du petit nouveau « Based On A True Story » ?

Je ne vous apprends rien en disant que SOIA fait du SOIA mais il le fait très bien, empruntant les mêmes voies que sur Death To Tyrants. Point de révolution à l’horizon donc, juste la continuation et l’affinage d’un style reconnaissable entre mille. Ceux qui ont aimés « Death To Tyrants, doivent se jeter sur « Based On A True Story » car il en possède tous les ingrédients mais avec une petit côté old school retro en prime. Déjà la prod de Tue Madsen est encore une fois parfaite et redonne un coup de jeune au son du groupe qui claque plus que jamais. La gratte de Pete Koller est plus incisive, la basse plus ronflante et la batterie plus percutante quant à Lou ben il fait du Lou avec son grain et son timbre si particulier. La combinaison de tout ça est impeccable. Niveau compos on est d’entrée plongé en plein New York. C’est « Death Or Jail » qui ouvre les hostilités de la meilleure manière qui soit. Le titre s’inscrit dans la lignée de « Take The Night Off » et s’impose dés la première écoute comme un futur classique du groupe. D’ailleurs l’entièreté de l’album à été pensé et composé en vue du live. Les new yorkais balancent des chœurs de malades à chaque coin de rues et certains riffs donneraient l’envie de zouker a des militants d’extrême droite. Imparable. Je pense particulièrement à « Waiting For The Day », « Dirty Money » qui clôt l’album de la plus belle des manières et au délicieusement old school « A Month Of Sunday » qui est bien parti pour être le tube hardcore de l’année avec ses chœurs de bucheron qu’on va tous gueuler à s’en faire pêter les cordes vocales.

Si « Based On A True Story » possède une vraie vibe old school voire carrément punk, SOIA peut se montrer plus teigneux qu’un abonné de la tribune Boulogne. « Lowest Common Denominator » avec ses chœurs intimidants ou « Bent Outta Shape » qui est un morceau qui débourre comme c’est pas permis, emmené par le jeu atomique d’Armand Majidi qui semble avoir retrouvé ses vingt ans. D’ailleurs ce nouvel album est celui qui se rapproche le plus des classiques du groupe. « Dominated » n’aurait pas dépareillé sur « Scratch The Surface » par exemple, il semble même avoir été composé en 1994. Je serais tenter de dire qu’avec « Based On A True Story » SOIA surpasse « Death To Tyrants » car, même si les single de ce dernier étaient plus percutants (encore que…) cet album est plus « festif » plus dansant que son prédécesseur et m’est d’avis que le commerce des hanches artificiels va exploser après la tournée des new yorkais. Si tu ne danse pas sur cet album c’est que t’es mort à l’intérieur.

L’album possède une cohérence parfaite tout en conservant la particularité de chaque titre. Chaque morceau est différent de celui qui le précède tout en étant pareil. On parle rarement d’écriture en hardcore mais je dois avouer qu’ici c’est musicalement impeccable et que c’est peut être l’album le mieux écrit, composé et construit du groupe. Les new yorkais respectent à le lettre les codes qu’ils ont participé a crée mais évitent l’ennui et rendent chaque note indispensable. Chaque titre, chaque riffs, chaque coup de basse, chaque roulement, chaque syllabe est à sa place et exécutée parfaitement et malgré ça on n’à jamais l’impression que le groupe est en pilotage automatique et enquille les perles, non, malgré l’évident travail préparatoire, la passion et l’envie suinte e toute part. C’est la marque des grands et puis c’est tout. SICK OF IT ALL fait partie de la race des seigneurs et signe, vingt cinq ans après sa création l’un de ses meilleurs albums prouvant à tout le monde que, tant qu’ils seront la, personne d’autre ne régnera sur le NYHC. Tout le monde peut venir les défier mais, dans leur jardin ils sont imbattables. C’est aussi simple que ça.


Rédigé par : Seb On Fire | 17/20 | Nb de lectures : 14213