Deuxième album pour SHATTER MESSIAH et leur Heavy-Thrash à la croisée d'un NEVERMORE et d'un ICED EARTH. Oui, il faut dire les choses comme elles sont. La musique de SHATTER MESSIAH c'est tout simplement du Heavy-Thrash moderne et sombre (ce qui est déjà pas mal...) et, contrairement à ce qui est parfois avancé -y compris par le label-, leur musique n'a quasiment rien de Hardcore, et encore moins de Goth. Ce n'est pas parce que l'on fait un Heavy Metal sombre que cela en devient forcément du Goth.
Toujours est-il que le combo des “ex” (on vous renvoie à la kro de leur premier skeud) nous livre ici un très bon album qui s'écoute très facilement et ceci sans la moindre lassitude. Comme je speake very goud englishe, je pense avoir trouvé le titre caché qui s'avère être en réalité le deuxième morceau et non pas le troisième (on s'amuse comme on peut). Donc, soit je suis complètement autiste (ce qui n'est pas forcément à exclure), soit j'ai encore forcé sur la boisson (ce que l'on peut aussi difficilement exclure de manière catégorique) soit le deuxième titre “God Burns Like Flesh” est en réalité le troisième et ainsi de suite (merci la vieille feinte pour piéger les chroniqueurs!). D'ailleurs même eux s'embrouillent avec ces conneries puisque si l'on écoute le titre “God Burns Like Flesh” sur leur myspace et que l'on écoute ensuite ce même titre sur leur site on constate que ce n'est pas le même morceau. Balèze, non!? D'accord, vous vous en branlez mais, moi, ça me troue le cul!
Ceci mis à part, il est vrai que l'on pense souvent à untel ou untel sur ce disque et que cela pourra en gêner certains aux entournures. On pense très souvent à NEVERMORE, plusieurs fois également à ICED EARTH période Barlow (notamment pour les choeurs, voir “God Burns Like Flesh” ou encore “Dirge Of The Christ”). On peut également penser au EXODUS actuel sur les parties les plus rapides et modernes (“Pathway”). On peut aussi trouver un peu facile certaines alternances, par exemple break jazzy/gros riff (“Buried In Black”) ou encore acoustique/gros riff (“Tomorrow Immortal”) avec toujours cette volonté aujourd'hui très à la mode de souffler le chaud et le froid. Donc pourquoi une telle note?
Eh bien, c'est simple. Parce que ça envoie méchamment du bois, que ça fait sérieusement secouer la tête, que ça fait pas semblant de jouer et que le Métal c'est pas plus compliqué que ça. C'est technique, c'est mélodique et les morceaux sont toujours faciles d'accès au point d'en être parfois hymniques. “This Is The Day” par exemple justifierait presque à lui tout seul l'achat de cet album. Ajoutons aussi un très bon chant assez old school qui peut autant faire penser à David Wayne qu'à notre Jo Amore national et on obtient cet album hautement sympathique.
Pas l'album de l'année mais un sacré bon album tout de même.


Rédigé par : BigHenry | 14/20 | Nb de lectures : 9916