SHAMPOON KILLER - 666 The Battle of Discopylae (Hard Bones) - 08/07/2015 @ 07h34
Sous ce nom bizarroïde se cache un autre projet du chanteur Michal Stepanek (HEAVING EARTH, BRUTALLY DECEASED), pourtant malgré une fondation en 2007 ça n’est qu’aujourd’hui que sort le premier opus de ce sextet spécialisé dans le brutal death primaire et aux légères influences Grind. S’étant entouré de vieux briscards de la scène tchèque (mais qui ont joué dans des formations totalement inconnues) son "nouveau" bébé reprend des thèmes ultra-classiques et utilisés jusqu’à plus soif dans le style, tel le gore, la violence ou la torture mais aussi (et c’est du rarement entendu) contre le disco.

Ce dernier point sera d’ailleurs la seule surprise de l’album tant le reste sera d’une triste banalité et surtout d’une linéarité à toute épreuve. Certes le style pratiqué n’est pas connu pour être d’une grande variété et diversité mais vu le niveau proposé dans ses autres groupes par son leader on pouvait logiquement demander et espérer mieux. Car en étant bien plus direct que HEAVING EARTH et plus moderne que BRUTALLY DECEASED ce disque nous gratifie d’une production impeccable, propre, équilibrée et qui sonne 100% naturelle (ce qui est fort appréciable), tout en mettant en valeur le niveau musical des membres, ceux-ci jouent bien, tout y est carré et précis mais très vite cela s’étiole et l’ennui s’installe.

Pourtant « Massacre in Duplex » nous propose une introduction originale et en phase avec le thème de l’album, en effet on parlait de leur rage contre le disco et la musique électronique en général, celui-ci commence avec une ambiance de discothèque et de rave-party avant qu’ensuite la panique s’installe suite à de nombreux coups de feu tirés sur les participants. Après cela c’est parti avec de la grosse rythmique rapide, où la double sait aussi se mettre en avant et ponctué de quelques blasts ravageurs, ça envoie le pâté mais rapidement une certaine redondance apparaît. Durant les 33 minutes totales c’est ce sentiment qui va prédominer, rien de mauvais mais rien de génial non plus et surtout la sensation d’avoir toujours la même base du début à la fin (malgré que le sextet varie les vitesses et les voix – d’ailleurs quelques pig squeals ici et là sont présents, et n’amènent rien de plus au final) et les riffs, parties de batteries et les growls ne changent quasiment pas et renforcent cette impression d’interchangeabilité et de manque d’imagination. D’autre part l’absence totale de solos est préjudiciable car ces derniers auraient aéré l’ensemble et amené un peu de créativité qui fait tant défaut, tout cela ayant déjà entendu des milliers de fois mais avec plus de folie et d'accroche.

Heureusement quelques titres se détachent du lot, comme les brutaux « Fashion Apocalypse » et « Age of Hate » ou les remuants et ultra-courts « Metrosexuality » et « Sweet Bastard », mais cela ne suffit pas à relever l’intérêt général qui reste très et trop moyen. Cependant c’est quand même très largement supérieur aux cohortes de sorties death/slam absolument immondes et inécoutables (ce qui est déjà pas mal), même s’il est à peu près certain que ce disque (et le combo en général) passera totalement inaperçu.




Rédigé par : GabinEastwood | 12/20 | Nb de lectures : 8892




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