Tiens un nouveau Providence, qu’est ce que c’est que cette connerie! Ça c’est ce que je me suis dit quand j’ai, pour la première fois écouter ce nouvel ep des natifs de Clermont-Ferrand. Puis après vérification, non c’est pas un hypothétique et espéré nouvel ep de Providence mais bien celui de SHALL REMAINS, « Time Heals Nothing ». Pourtant tout, fait penser au heavy hardcore des parisiens, notamment qui est, à si méprendre, identique à celle de TonR, vocaliste des parigots. C’est vraiment bluffant même si, le groupe a d’autres qualités à faire valoir que celle de simple coiper/coller.

Par contre leur évolution est certaine, car il y’a eu pas mal de chemins parcourus ente ce « Time Heals Nothing » et le précédent « Back From The Path ». Toutes les influences metal ou edgemetal ont pratiquement disparues pour laisser toute la place à un gros hardcore lourd, costaud et musclé. Bien sur l’influence beatdown était déjà présente mais elle est cette fois poussée bien en avant et les moshparts sont de fait, beaucoup plus nombreuses. Du breakdon et de la moshparts de mammouth en veux tu en voila avec, au milieu de tout ça, des parties plus rapides two-step pour s’échauffer avant de se lancer dans une grande démonstration d’arts martiaux. SHALL REMAINS connaît son affaire et navigue entre heavy hardcore parisien et beatdown américain, plus lourd que lourdaud donc, l’école allemande, c’est à côté, pas ici. Le groupe a simplifié sa musique et a tout misé sur l’efficacité et je dois dire que si sur album, ça sent un peu le déjà-vu, en live ça risque d’envoyer dans le pit.

Le mcd est composé de cinq titres, ce qui est le bon format pour se type de musique, directe mais vite rébarbative. Passé le 1/4h, à de rares exceptions près, on s’emmerde sec. Ici, on n’a pas le temps de se faire chier, juste de balancer la tête, de mouliner de ses deux bras et de balancer des high kick aux mouches. C’est un peu comme le sport, ça fait du bien, mais faut pas en abuser. La, un petit quart d’heure c’est très bien. Maintenant, même si tout ça est bien fait, colle parfaitement au style et dispose d’une production de très bonne qualité, j’avoue que les parties plus metalcore nineties manque un peu. La petite touche belge aussi d’ailleurs, fini les riffs tranchants, bonjour le tabassage au gourdin et à la batte. On pense à Providence, je ne l’ai que trop dit, mais aussi à Black Knives et à certaines grosses pointures ricaines du style Lionheart ou CDC.

Avec ce disque, SHALL REMAINS renforce son côté lourd et ses racines hardcore contemporain. « Time Heals Nothing » sonne très actuel et devrait plaire à tous les amateurs de beatdown et de hardcore très musclé Ca devrait briser quelques pifs dans les fosses de France et de Navarre aussi mais on peut regretter la nouvelle direction prise. Merde, ils étaient bien ces riffs metal…



Rédigé par : Seb On Fire | 6,5/10 | Nb de lectures : 11995