Avec un line-up comprenant des gars participant ou ayant participé à une bonne partie de l'élite métallique autrichienne en l’occurrence ABIGOR, DARKWELL, GOLDEN DAWN mais également AMORTIS et CEPHALIC et j'en passe, on pouvait attendre beaucoup de SHADOWACAST et au final il faut bien avouer que la montagne (enfin n’exagérons pas, disons la colline) n'a pas accouché d'une souris. Evoluant dans un registre différent de celui qu'ils pratiquent au sein de leurs formations principales respectives, le trio SHADOWCAST nous propose ce qu'ils appellent un space metal. Au delà de cette dénomination digne des meilleurs catalogues de VPC, il faut comprendre que le groupe nous fourgue un métal largement arrosé de claviers, de samples et autres éléments électroniques. Ce genre de mélange à déjà largement prouvé par le passé qu'il pouvait donner des résultats excellents et avec ce second album après "Desperate accuse dimension" sorti l'an dernier, SHADOWCAST vient se placer au coté des ténors du genre, THE KOVENANT et PAIN en tête de file. Musicalement, les Autrichiens ne se différencient pas vraiment de leurs illustres collègues; autour d'une solide production le groupe nous sert des rythmiques variées, des nappes de synthé inspirées, des samples appropriés mais également des guitares qui savent se montrer lourdes et puissantes. La principale différence entre SHADOWCAST et ses pairs se situe au niveau du chant. En effet même si, une part du chant est agressive ou trafiquée, la majeure partie de celui-ci se situe dans un registre largement inspiré par DEPECHE MODE et la vague wave des 80's ne général. C'est ce chant clair, mélancolique et désinvolte qui fait toute la particularité de SHADOWCAST. On pourra peut-être lui reprocher d'être un peu monotone et rébarbatif sur la longueur mais il faut bien reconnaître que ce genre de chant est difficilement modulable. Heureusement pour l'auditeur des vocaux trafiquées bien souvent parlés viennent apporter un peu de variété à l'ensemble. Sans atteindre le niveau de composition de PAIN ou de THE KOVENANT, SHADOWCAST se pose avec ce "Near life experience" comme un sérieux outsider avec lequel il faudra sans doute compter dans le futur.
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Rédigé par : Sheb | 14.5/20 | Nb de lectures : 7151