Formation tout droit venue du Danemark, Seven Thorns nous sort son deuxième album studio, ce «Return to the Past», ma foi fort sympathique. En fait c'est le genre d'album dont on attend rien de particulier, mais qui justement grâce à ce plongeon sans a priori dans ces entrailles, nous dévoile quelque chose de chouette. L'affaire n'était pas pour autant gagnée, le style pratiqué par le groupe étant très répandu, on pouvait tout craindre d'un énième album dans ce genre. Mais quel genre en fait ? Eh bien, la musique de Seven Thorns pour lui donner une étiquette équitable propose un power/speed metal rehaussé de touches néo-classiques. Imaginez un peu Stratovarius, Helloween et Yngwie Malmsteen ensemble, et vous obtenez à peu près Seven Thorns. Ça joue vite, plutôt bien, et les claviers apportent des intonations symphoniques. S'y colle par dessus la voix assez nasillarde de Erik Blomkvist, sorte de Zakk Wylde en plus mélodique et vous obtenez le patchwork de Seven Thorns. Bon si la production n'est pas «top budget» (et ça n'est pas très préjudiciable), la qualité des compos est à souligner, puisque sur les 9 morceaux qui composent cet album, aucun n'est mauvais, seul le titre «Through the Mirror» est un peu un ton en dessous. Pour le reste, c'est la grosse baffe: tempo speed, riffs coriaces qui vous attrapent par la peau des couilles, refrains à chanter à l'unisson souvent du plus bel effet (notamment ceux de «Freedom Call» et ses «Oh-Oh-Oh» imparables, ou l'entraînant d'un «Liberty»).

Malgré des morceaux souvent composés de manière identique, on ne s'ennuie pas, la «faute» à des petits plus à droite à gauche qui ne passent pas inaperçus, comme par exemple ces claviers kitchs sur «End of the Road» (tin... tin-tin-tin-tin !) qui donnent de l'impulsion au morceau ou plus généralement des parties instrumentales bien travaillées (les soli pleuvent à foison sur ce «Freedom Call» offrant un véritable déluge de notes délicieuses pour nos oreilles) qui permettent de bien mettre en avant le talent des gratteux capables de soli et d'harmonies splendides (celles de «Return to the Past» dégagent une aura épique qui vous prend aux tripes de manière admirable). Point de temps mort non plus, pas de titres ballades ou plus mélodiques, le groupe joue son heavy/speed à fond sans baisser pavillon. Personnellement, je n'ai rien trouvé de particulier à redire sur cet album, car bien que le groupe ne fasse preuve d'aucune originalité, Seven Thorns arrive en tout juste 45 minutes à prouver que le heavy metal est loin d'être dépassé et qu'il ne suffit pas d'un «son énorme» pour faire quelque chose qui vous fait vibrer. Chapeau messieurs !




Rédigé par : gardian666 | 16,5/20 | Nb de lectures : 12283