Mönchengladbach est une ville de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Elle se trouve à l'ouest du Rhin, à mi-chemin entre la ville de Dusseldorf et la frontière néerlandaise. Elle comptait 266 684 habitants en 2004. La ville est surtout connue par les amateurs de bundesliga et/ou de philosophie car Gladbach est la ville natale du penseur Hans Jonas. C’est de cette riante ville de Rhénanie du Nord que sont originaires nos poètes de Settle The Score. Quatre grands gaillards de prés de 500kg de masse totale, tatoués et les oreilles bien dégagées qui pratiquent un hardcore sans compromis tout ce qu’il y’a de plus basique mais plutôt efficace et de bonne facture. Le groupe s’est fait un nom dans la scène européenne à coup de tournées intensives et avec son précédents méfait Five Knuckle Philosophy et remet le couvert cette année avec le bien nommé Back To The Streets. Plus qu’un titre, c’est une profession de foi à laquelle notre quatuor ne dérogera sous aucun prétexte. On est real ou on ne l’est pas merde. Quelle joie de découvrir que les 13 morceaux de l’album sont tous du même acabit, à base de « streets », de « crew », de « friends », de « fight » et de « family ». Voyez plutôt : Welcome To My Crew, Fight Back, Count On Us, Stand ant Fight, Family…et j’en passe et des meilleurs. Rien qu’a cette évocation, le coreux de base s’en va tout frétillant placer la galette dans sa platine, les autres par contre s’en iront goguenards et moqueurs en dissertant sur les clichés inhérents au though guy.

La musique maintenant parlons en. Settle The Score (S.T.S pour les intime) pratique un hardcore d’obédience clairement N.Y.H.C et straight to your face, ça on l’a dit, et quoi d’autre ? Ben rien en fait. Le groupe allemand se contente d’évoluer dans le style en respectant à la lettre le petit livre rouge du hardcore new yorkais rédigé par les demis frangins Freddy et Roger. Je n’irais pas jusqu’à dire que les teutons ont du talent à revendre dans ce qu’ils font mais l’énergie, le sérieux et le respect avec lesquels ils traitent le genre force l’admiration et les places de fait dans le haut du panier des wannabe Madball européens. Les gaillards ont encore haussé leur niveau de jeu par rapport à Five Knuckle et font de ce Back To The Streets un bon skeud qui ravira les amateurs de violent dancing.

S.T.S rompt avec la monotonie qui se dégageait de leurs compositions jusqu’alors. Ici, certains morceaux sont vraiment bien torchés et sortent du lot sans trop de problème. Les titres comme Welcome To My crew avec sa rythmique accrocheuse et son riffs hyper groovy, Deep Inside et son intro à base de chœurs de hooligans, Back To The Streets, qui partage exactement le même démarrage que le morceau d’ouverture de l’album à base de descente de toms, s’impose quand à lui comme le futur hit du gang. Bref tout ça fleure plutôt bon. Après il faut bien avouer que même si le niveau musical général est plus que correct, S.T.S n’a pas gommé tous ses défauts d’un high kick bien senti, au contraire, les écueils des débuts sont toujours bien là. La production un peu limite et un certain essoufflement passé la barre des 10 moreceaux viennent noiricir le tableau. Ajoutons à cela un featuring dispensable et en français dans le texte s’il vous plait de Freddie du groupe Stubborn. Enfin reste la voix de Bud qui divisera une fois de plus mais c’est comme ça on ne peut rien y faire si malgré son physique de Saint Bernard il à conserver ses cordes vocales de caniches. On dira que ça participe à donner du cachet au groupe.

Le bilan final est donc pas mal positif et fait de Back To The Streets un bon album qui comblera les die hard fan du genre. Par contre les non initiés peuvent facilement enlevé 4 ou 5 points à cette chronique et passer leur chemin car ce n’est sûrement pas Settle The Score qui les convertira à la cause.


Rédigé par : Seb On Fire | 13/20 | Nb de lectures : 10721