Je ne reviendrai pas sur la sordide histoire qui avait conduit au split de THEE PLAGUE OF GENTLEMEN, mais je dois bien dire que revoir les trois survivants du naufrage de retour sur le devant de la scène avec un nouveau projet toujours aussi orienté doom metal old-school que pouvait l'être THEE PLAGUE OF GENTLEMEN, fait plaisir. Restait juste à savoir qui allait tenir le micro et c'est avec surprise que l'on découvrira une fille au chant, chose plus que rare (je n'ai pas souvenir d'en avoir entendu une autre) dans le doom. La page est donc définitivement tournée, longue vie à SERPENTCULT !

La grande interrogation était donc de savoir ce que pouvait bien donner le chant d'une demoiselle au sein d'un groupe de doom traditionnel, d'autant que son background au sein de la scène metal semblant inexistant. Si, pour ma part, je rajoute, une réticence plus qu'importante pour le chant féminin dans le metal, on peut dire que ce n'était vraiment pas gagné d'avance pour le quatuor d'outre-Quiévrain.

C'est cependant sans le moindre a priori que je me suis efforcé d'écouter ce "Weight of Light", premier album du groupe qui fait suite à "Trident Nor Fire", un EP 4 titres sorti chez I Hate Records en 2007 et sur lequel Michelle avait déjà pu se faire les armes; EP que je n'ai cependant pas eu le loisir d'écouter. Après écoute de l'album, il faut bien reconnaître que le résultat est plutôt convaincant. Le chant de Michelle s'intègre parfaitement à la musique du groupe qui au finale se révèle ne pas être si doom que ce à quoi on pouvait s'attendre. Si les influences de BLACK SABBATH, CATHEDRAL, HIGH ON FIRE ou encore ELECTRIC WIZARD sont bien présentes, le groupe délaisse ici généralement, la lenteur et la lourdeur extrême au profit d'un groove plutôt inspiré et efficace. On peut également aller chercher d'autres influences dans des sphères un peu plus éloignées du doom mais tout aussi métal, c'est le cas de CELTIC FROST dont l'aura est ici indéniablement présente. On pense également à Cliff Burton et à son son de basse bien grassouillet qui ne doit pas être totalement étranger au son de Steven "LQW" Van Cauwenbergh (également connu pour ses contributions à LENG T'CHE, WELKIN et ALKERDEEL). Les morceaux sont variés, ils ont tous leur identité propre et apporte chacun quelque chose à cet album qui au final se révèle être une belle réussite. Candlelight USA ne s'y est pas trompé et l'album sortira début 2009 en Amérique du Nord, une preuve supplémentaire s'il en fallait une que cet album est bon.


Rédigé par : Sheb | 16/20 | Nb de lectures : 11471