J’avoue que j’ai, comme beaucoup, traversé ma vague « néo-metal » et que, pour moi aussi, ce fut une porte d’entrée vers le metal extrême. On commence par écouter tranquillement Limp Bizkit et trois ans plus tard on finit par headbanguer sur du Napalm Death ou du Cattle Decapitation. Mais pour en revenir au néo-metal, parmi toute la cohorte de groupes aujourd’hui disparus, j’avais deux petits chouchous, un groupe qui n’a plus donné signe de vie depuis au moins dix ans et System Of A Down dont j’avais acheté le premier album sur la simple bonne impression que me donnait la pochette. Près de quinze ans après je me le repasse encore assez régulièrement. Et puis dans System j’ai toujours eu un gros faible pour Serj que je considère personnellement comme le meilleur chanteur de sa génération (derrière l’intouchable Mike Patton entendons nous bien). J’ai suivi de près sa carrière solo et j’attendais donc cet Harakiri succédant au plutôt sympa « Elect The Dead » et au pompeux, boursouflé et raté « Imperfect Harmonies ». « Harakiri » redresse bien la barre et s’impose comme un très bon album de metal light varié, original et mettant parfaitement en valeur l’organe de son chanteur/compositeur/géniteur. On ne va pas tortiller du cul pour chier droit, « Harakiri » est un très bon album rock.
S’il n’a pas les capacités de compositeur de Malakian, encore que quand on écoute le diptyque Hypnotize/Mesmerize composé à 80% par ce dernier on est en droit de se poser des questions, Tankian est un bien meilleur chanteur que son (ex) compère. Il est avant tout un chanteur d’ailleurs, un très bon, et il semble enfin l’avoir compris avec ce dernier album sorti sous son nom. Efficace, humble, accessible, easy-listening mais jamais facile ni opportuniste, « Harakiri » est le meilleur album hors SOAD sorti par le père Serj. Un excellent premier titre (« Cornucopia »), accrocheur en diable pour se mettre dans le bain et permettre à Serj de se chauffer la voix. Un des meilleurs morceaux de l’album, direct, efficace, mélodique et porté par un très bon jeu de guitares et une basse hyper bondissante contrastant avec ce timbre toujours un peu tragique et chevrotant de Tankian. Un truc qui est appréciable aussi, le disque est n’est pas surproduit avec de gros murs de grattes dans tous les sens. Là, on a une production simple et claire qui n’a pas besoin d’en faire des tonnes pour se combler les trous. Pour simplifier, je dirais qu’on entend juste un groupe jouer et que c’est très bien comme ça.
Ce disque est une sorte de pot pourri de la carrière solo de son créateur. Plus réussi sur le fond et la forme qu’ « Elect The Dead » et moins pompeux qu’ « Imperfect Harmonies », « Harakiri » bénéficie des qualités des deux mais sans les défauts. L’expérience le fait progresser et il trouve vraiment son style ici, entre rock, metal et expérimentations ethniques extrême et moyen orientales. On retrouve bien sur des sonorités et quelques tics vocaux tout droit sorti de SOAD mais on ne se refait pas et puis c’est si bien fait qu'on ne va pas le blâmer ? « Harakiri » est un disque qui sent bon le plaisir. On sent qu’il a pris du plaisir à le composer et à nous le faire partager, ce qui rend ce plaisir vraiment communicatif. On prend beaucoup de plaisir à l’écouter, en tout moi j’en ai pris. On aime la simplicité de l’ensemble, l’humilité d’un gars qui pourrait se la raconter grave mais qui préfère juste faire ce qu’il aime. Et le faire bien. Pour s’en convaincre il suffit d’écouter et réécouter les lignes de chant de « Cornucopia », « Butterfly » ou du chinisant« Ching Chime », les refrains de « Harkiri » ou du plus grave « Occupied Tears ». Serj varie les plaisirs en se frottant aux sonorités électro, à l’acoustique, en modulant les tempos du très speed « Figure It Out » ou beaucoup plus posé « Forget Me Not » et ainsi de suite. Cette versatilité lui permet de ne jamais tourner en rond et de toujours garder un atout dans sa manche pour surprendre son petit monde. On passe sans coup férir de rythmiques punk à un des sonorités orientales avant de se manger un bon riffs metal enchainé à un refrain pop et un pur morceau de rock’n’roll. Tout ça donne un rythme et plein de vie à l’ensemble de l’album.
Une des autres composantes du personnage Serj Tankian est son engagement social et politique que l’on retrouve bien sur dans les lyrics de ce dernier album. Ça peut en agacer certains mais ça fait partie intégrante de sa musique et de sa personne. L’interdire de parler de politique c’est interdire à Emperor Magus Caligula de citer Satan dans chacune de ses chansons. Ça n’aurait aucun sens. Voila il tape un peu sur la politique, un peu sur la société mais pas que, il aborde aussi d’autres sujets comme l’écologie, la poésie ou part dans certains délires plus foufous comme il en à l’habitude depuis SOAD. « Harakiri » est un album qui fait plaisir à écouter, qui berce nos oreilles et démontre qu’à quarante-cinq balais l’homme est toujours l’un des meilleurs chanteurs metal en activité et cette fois il s’est doté d’un bon compositeur qui à laissé son égo au placard : lui-même. Puis franchement un mec qui écrit une chanson sur le suicide d’oisouilles et de poiscailles est forcément un bon gars. Et talentueux en plus.
Le seule reproche que je ferais à Harakiri, c'est que tout se ressemble. Comment expliquer ... je trouve qu'Elect the Dead était plus varié que celui ci. Là, les morceaux s'enchainent, similaire, et j'ai vraiment du mal à capter mon attention. Je préfère écouter un titre de temps en temps que de tout m'enfiler d'un coup XD Je ne dis pas que c'est mauvais attention (coup de coeur pour Ching Chime, Haraki, Reality TV et Weave On). Serj est un excellent vocaliste et ça, ça ne change pas <3
magibus Membre enregistré
Posté le: 04/10/2012 à 19h38 - (104038)
quel magnifique album
quel grand artiste
phil544 IP:24.201.61.130 Invité
Posté le: 06/10/2012 à 04h02 - (104065)
Au Kolkhoze!
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S’il n’a pas les capacités de compositeur de Malakian, encore que quand on écoute le diptyque Hypnotize/Mesmerize composé à 80% par ce dernier on est en droit de se poser des questions, Tankian est un bien meilleur chanteur que son (ex) compère. Il est avant tout un chanteur d’ailleurs, un très bon, et il semble enfin l’avoir compris avec ce dernier album sorti sous son nom. Efficace, humble, accessible, easy-listening mais jamais facile ni opportuniste, « Harakiri » est le meilleur album hors SOAD sorti par le père Serj. Un excellent premier titre (« Cornucopia »), accrocheur en diable pour se mettre dans le bain et permettre à Serj de se chauffer la voix. Un des meilleurs morceaux de l’album, direct, efficace, mélodique et porté par un très bon jeu de guitares et une basse hyper bondissante contrastant avec ce timbre toujours un peu tragique et chevrotant de Tankian. Un truc qui est appréciable aussi, le disque est n’est pas surproduit avec de gros murs de grattes dans tous les sens. Là, on a une production simple et claire qui n’a pas besoin d’en faire des tonnes pour se combler les trous. Pour simplifier, je dirais qu’on entend juste un groupe jouer et que c’est très bien comme ça.
Ce disque est une sorte de pot pourri de la carrière solo de son créateur. Plus réussi sur le fond et la forme qu’ « Elect The Dead » et moins pompeux qu’ « Imperfect Harmonies », « Harakiri » bénéficie des qualités des deux mais sans les défauts. L’expérience le fait progresser et il trouve vraiment son style ici, entre rock, metal et expérimentations ethniques extrême et moyen orientales. On retrouve bien sur des sonorités et quelques tics vocaux tout droit sorti de SOAD mais on ne se refait pas et puis c’est si bien fait qu'on ne va pas le blâmer ? « Harakiri » est un disque qui sent bon le plaisir. On sent qu’il a pris du plaisir à le composer et à nous le faire partager, ce qui rend ce plaisir vraiment communicatif. On prend beaucoup de plaisir à l’écouter, en tout moi j’en ai pris. On aime la simplicité de l’ensemble, l’humilité d’un gars qui pourrait se la raconter grave mais qui préfère juste faire ce qu’il aime. Et le faire bien. Pour s’en convaincre il suffit d’écouter et réécouter les lignes de chant de « Cornucopia », « Butterfly » ou du chinisant« Ching Chime », les refrains de « Harkiri » ou du plus grave « Occupied Tears ». Serj varie les plaisirs en se frottant aux sonorités électro, à l’acoustique, en modulant les tempos du très speed « Figure It Out » ou beaucoup plus posé « Forget Me Not » et ainsi de suite. Cette versatilité lui permet de ne jamais tourner en rond et de toujours garder un atout dans sa manche pour surprendre son petit monde. On passe sans coup férir de rythmiques punk à un des sonorités orientales avant de se manger un bon riffs metal enchainé à un refrain pop et un pur morceau de rock’n’roll. Tout ça donne un rythme et plein de vie à l’ensemble de l’album.
Une des autres composantes du personnage Serj Tankian est son engagement social et politique que l’on retrouve bien sur dans les lyrics de ce dernier album. Ça peut en agacer certains mais ça fait partie intégrante de sa musique et de sa personne. L’interdire de parler de politique c’est interdire à Emperor Magus Caligula de citer Satan dans chacune de ses chansons. Ça n’aurait aucun sens. Voila il tape un peu sur la politique, un peu sur la société mais pas que, il aborde aussi d’autres sujets comme l’écologie, la poésie ou part dans certains délires plus foufous comme il en à l’habitude depuis SOAD. « Harakiri » est un album qui fait plaisir à écouter, qui berce nos oreilles et démontre qu’à quarante-cinq balais l’homme est toujours l’un des meilleurs chanteurs metal en activité et cette fois il s’est doté d’un bon compositeur qui à laissé son égo au placard : lui-même. Puis franchement un mec qui écrit une chanson sur le suicide d’oisouilles et de poiscailles est forcément un bon gars. Et talentueux en plus.
Rédigé par : Seb On Fire | 14/20 | Nb de lectures : 14053