Coincé entre le Death de AMON AMARTH, la rigueur rythmique de DEVIL DRIVER et de DAGOBA, SERENIUS catapulte avec son deuxième album toutes ses influences (allant jusqu’à piocher dans les vielles vibes de PARADISE LOST) et nous propose son deuxième album, "Equilibrium".
Avant tout chose, sachez que la musique est largement meilleure que l'artwork tout fade choisi par les Franciliens.
Peut-être à cause d'un manque de moyens, la pochette est vraiment médiocre à mes yeux et ne suscite pas à mon humble avis d'envie irrésistible d'entendre ce qu'il y a à l'intérieur. Le livret n'est guère mieux puisqu'on retrouve quelques photographies desservant vraiment selon moi l'image du groupe en les faisant apparaître posant comme sur un album de Glam.
Je suis dur, mais c'est vraiment dommage pour SERENIUS d'avoir un visuel aussi peu séduisant.
Je dirais même que c'est doublement dommage parce que question musique, les mecs savent jouer, se servir de leurs instruments et proposer une musique qui cartonne.
Hélas, là aussi, le groupe n'est pas aidé par un son super mal équilibré qui laisse les instruments se passer les uns devant les autres... au petit bonheur la chance. Ça part dans tous les sens, la guitare sonne vraiment brouillon par moments, la batterie sonne trop artificielle et le chant manque de relief. Dommage, dommage, dommage.
Eh oui, trois fois dommage car les choses auraient vraiment pu se passer autrement avec ce second album.
Tout d'abord, les musiciens savent jouer et sont solides techniquement parlant. L'ensemble est carré, le style est maîtrisé et les parties les plus brutales sont bien exécutées.
Les compositions fourmillent de bonnes idées et plusieurs plans arrivent à tirer leur épingles du jeu tant ils sont simples et percutants à la fois ("Equilibrium", la chanson finale, a une atmosphère plannante et bien particulière). Bien sûr, il y a encore quelques efforts à faire au niveau de l'identité sonore mais globalement, les chansons tiennent la route.
Le son est d'autant plus emmerdant que lorsque le groupe essaye de sortir des sentiers battus comme sur "Path Of void" l'effet est raté. On serait pas loin d'un son spatial à la BLACK SAB' si tout n'était pas noyé dans une ambiance reverb' trop marquée qui plombe l'ensemble de la chanson. Heureusement, à plusieurs moments, les compostions arrivent à dépasser le son de la galette et à offrir quelques petits moments de bravoure salvateurs.
Une intro comme "The Burden Messenger" est par exemple très bien sentie et la dynamique très brutale du premier couplet est super entraînante. Le petit clin d’œil à "Buffy" sur "Between the Dragons" est marrant et apporte une petite touche de décontraction qui fait un joli contraste avec la bourrinerie qui suit (le superbe solo de fin associé à l'orgue donnent, pour finir, un effet vraiment trippant).
Un dernier mot sur la guitare, particulièrement mise en avant mais avec un son inégal selon les chansons. Il y a vraiment des éléments intéressant dans la recherche sonore et harmonique et j'espère que le groupe saura revenir avec un son plus épais histoire de montrer de quel bois ils se chauffent. Un peu plus de basse au niveau de mix n'aurait pas fait de mal non plus.
SERENIUS se voit donc avec ce deuxième album handicapé par quelques problèmes qui plombent ses qualités. Je ne passe pas cependant sous silence les qualités d'interprétation et de composition du groupe, qui j'en suis sûr, trouveront leur pleine mesure lorsqu'elles seront exploitées sur un album au son plus équilibré. Lâchez pas les gars.
Rédigé par : Pamalach | 11/20 | Nb de lectures : 12094
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Avant tout chose, sachez que la musique est largement meilleure que l'artwork tout fade choisi par les Franciliens.
Peut-être à cause d'un manque de moyens, la pochette est vraiment médiocre à mes yeux et ne suscite pas à mon humble avis d'envie irrésistible d'entendre ce qu'il y a à l'intérieur. Le livret n'est guère mieux puisqu'on retrouve quelques photographies desservant vraiment selon moi l'image du groupe en les faisant apparaître posant comme sur un album de Glam.
Je suis dur, mais c'est vraiment dommage pour SERENIUS d'avoir un visuel aussi peu séduisant.
Je dirais même que c'est doublement dommage parce que question musique, les mecs savent jouer, se servir de leurs instruments et proposer une musique qui cartonne.
Hélas, là aussi, le groupe n'est pas aidé par un son super mal équilibré qui laisse les instruments se passer les uns devant les autres... au petit bonheur la chance. Ça part dans tous les sens, la guitare sonne vraiment brouillon par moments, la batterie sonne trop artificielle et le chant manque de relief. Dommage, dommage, dommage.
Eh oui, trois fois dommage car les choses auraient vraiment pu se passer autrement avec ce second album.
Tout d'abord, les musiciens savent jouer et sont solides techniquement parlant. L'ensemble est carré, le style est maîtrisé et les parties les plus brutales sont bien exécutées.
Les compositions fourmillent de bonnes idées et plusieurs plans arrivent à tirer leur épingles du jeu tant ils sont simples et percutants à la fois ("Equilibrium", la chanson finale, a une atmosphère plannante et bien particulière). Bien sûr, il y a encore quelques efforts à faire au niveau de l'identité sonore mais globalement, les chansons tiennent la route.
Le son est d'autant plus emmerdant que lorsque le groupe essaye de sortir des sentiers battus comme sur "Path Of void" l'effet est raté. On serait pas loin d'un son spatial à la BLACK SAB' si tout n'était pas noyé dans une ambiance reverb' trop marquée qui plombe l'ensemble de la chanson. Heureusement, à plusieurs moments, les compostions arrivent à dépasser le son de la galette et à offrir quelques petits moments de bravoure salvateurs.
Une intro comme "The Burden Messenger" est par exemple très bien sentie et la dynamique très brutale du premier couplet est super entraînante. Le petit clin d’œil à "Buffy" sur "Between the Dragons" est marrant et apporte une petite touche de décontraction qui fait un joli contraste avec la bourrinerie qui suit (le superbe solo de fin associé à l'orgue donnent, pour finir, un effet vraiment trippant).
Un dernier mot sur la guitare, particulièrement mise en avant mais avec un son inégal selon les chansons. Il y a vraiment des éléments intéressant dans la recherche sonore et harmonique et j'espère que le groupe saura revenir avec un son plus épais histoire de montrer de quel bois ils se chauffent. Un peu plus de basse au niveau de mix n'aurait pas fait de mal non plus.
SERENIUS se voit donc avec ce deuxième album handicapé par quelques problèmes qui plombent ses qualités. Je ne passe pas cependant sous silence les qualités d'interprétation et de composition du groupe, qui j'en suis sûr, trouveront leur pleine mesure lorsqu'elles seront exploitées sur un album au son plus équilibré. Lâchez pas les gars.
Rédigé par : Pamalach | 11/20 | Nb de lectures : 12094