SERAPHIM est un groupe Taïwanais, qui nous propose ici son deuxième album, après un remarqué "The Soul That Never Dies" sorti l'an passé. A la première écoute ce qui frappe immédiatement, c'est la voix de la chanteuse Pay, clone de Tarja de NIGHTWISH (même registre, voix très similaire, chant quasi-parfait sur cette galette! De plus, la miss suit des cours de chant en Allemagne, ce qui peut expliquer les ressemblances...). Même musicalement, on sent en effet de fortes influences venant de la bande finlandaise. Seule grande différence ici, c'est l'absence de claviers, qui ne manque pas du tout à ses musiciens émérites qui n'ont pas besoin de nappes synthétiques supplémentaires pour faire un heavy burné aux riffs tranchants.
De temps en temps, et placées à bon essiant, quelques notes d'instruments classiques viennent donner une nouvelle couleur à certains titres. Cet album est particulièrement long (72 min au compteur), 11 titres dont pas un ne descent en dessous des 5 min 30. Seule l'outro, qui d'ailleurs est un ghost track dans la version promo, petit titre orchestral du meilleur effet (magnifique ambiance sombre pour clore l'album, et qui suit le titre éponyme à merveille) fait 1 min 30. Malgrès la longueur des titres, et le tempo employé (le tout est très heavy certes, mais n'attendez pas des "Painkiller-bis" à chaque piste), plutôt mid-tempo enjoué, l'ensemble est particulièrement cohérent, et la justesse des riffs prend la relève des moments chantés, où la voix de soprano peut plutôt amener à la méditation et au plaisir de l'écoute qu'au headbanging acharné (comme l'écoute de Nightwish finalement). De la même manière, la voix black du bassiste est utilisée avec parsimonie tout au long de l'album et vient tantôt donner la réplique à la chanteuse, tantôt faire quelques apparitions maléfiques au milieu d'une ambiance que l'on pourrait juger trop calme. Ajoutons à l'ensemble des soli de gratte du meilleur effet, ni trop démonstratifs, ni trop classiques. La production n'est pas mauvaise, même si un peu plus de dynamique n'aurait pas été mal (le mix a été d'ailleurs réalisé aux studios Fredman, qui pour ceux qui n'ont pas suivi a produit une grande partie des hits de la scène nord européenne).
Bref, tout cela fait un très bon album, que les fans du premier album se doivent d'avoir, ainsi que les fans de Nightwish, afin d'avoir une version de leur groupe culte plus électrique, et ainsi que tous ceux intéressés par ce style Heavy Symphonique, un peu tristounet mais très rafraichissant, et qui comblera de plaisir toute oreille métallique un peu sensible.


Rédigé par : BozKiller | 16,5/20 | Nb de lectures : 7481