SEPTIC FLESH plus que tout autre groupe revêt une importance particulière à mes yeux. En effet, outre IRON MAIDEN, groupe avec lequel j'ai découvert le metal, SEPTIC FLESH est le deuxième combo dont la musique a bouleversé ma vision du metal. Si MAIDEN l'avait ouverte SEPTIC FLESH l'a transformée. La découverte, lors de sa sortie, de "Mystic places of dawn" son premier album en 1994 sur Holy Records m'a ouvert de nouveaux horizons, sa relecture unique du death metal mélée à de nombreux éléments extérieurs m'a fait découvrir toute la richesse du metal et j'ai alors su que cette musique remplirait alors ma vie pour longtemps. Paradoxalement aucun des albums suivants de SEPTIC FLESH ne m'avait plus alors fait le même effet, je pensais que la surprise étant passée, je ne découvrirais alors plus que de simples excellents albums d'un excellent groupe et que plus jamais SEPTIC FLESH ne serait capable de nous sortir un album aussi enragée que "Mystic places of dawn". Je le croyais, jusqu'à ce que "Sumerian daemons" arrive par une journée comme les autres. Les albums de SEPTIC FLESH étant quand même toujours des évènements attendus, je me suis cependant empressé d'écouter ce nouvel opus et là... le choc énorme ! Dès les premières secondes j'ai su que je tenais un album monumental. Le quintet grec avait enfin réalisé l'album que j'attendais de lui depuis près de dix ans et que je n'osais même plus espérer, à savoir le mélange parfait de la puissance de "Mystic places of dawn" et de la beauté classique de ses successeurs. "Revolution DNA", son prédecesseur nous avait pourtant montré un groupe en mutation, qui s'était séparé de Natali Rassoulis pour faire évoluer sa musique vers un cyber-dark-gothic-metal très efficace mais bien éloigné du SEPTIC FLESH des débuts que j'adorais. Ce surprenant virage à 180° est multiple puisqu'outre le retour de Natali Rassoulis, on a également droit à un retour au metal épique et surpuissant des débuts. Après "Behold... the land of promise", une courte mais efficace intro arrive "Unbeliever" morceau sans concession hallucinant de brutalité. La production de Fredrik Nordström et du Studio Fredman (déjà responsables du son de "Revolution DNA") éclabousse tout ce qui s'est fait ces dernières années et crée un nouveau mètre étalon en la matière. Pour la première fois j'ai l'impression que ma chaîne-hifi est obsolète et ne permet pas d'apprécier pleinement toute la force et la grandeur de cette oeuvre. Après la rapidité et la puissance du premier titre arrive "Virtues of the Beast" un titre plus lent mid-tempo où l'on retrouve une Natali Rassoulis toujours aussi efficace et omniprésente sur cet album. On enchaîne ensuite avec "Faust", morceau trompeur qui après une intro lyrique très calme se révèle aussi être un véritable torrent de violence. Les voix de Natali et de Spiros se répondent merveilleusement, jamais la symbiose n'a été aussi parfaite entre ces deux là. La suite de l'album n'a rien a envier au début. SEPTIC FLESH garde la même recette et enchaîne avec une redoutable efficacité titres rapides et titres lents, même si dans chaque titre les tempos restent variés et nous font passer du calme à la tempête en un clin d'oeil. En chaque titre se mèlent puissance, brutalité mais également parties symphoniques, voire dignes d'opéras auquel se greffe une ambiance démoniaque à souhait. La voix de Spiros sur laquelle sont parfois rajoutés des effets, se révèle plus que jamais être un monstrueux et démoniaque rugissement plus brutal et plus grave que jamais. Coté riffs pas de soucis à se faire, Sotiris, Spiros et Chris nous ont encore pondu quelques excellents morceaux de bravoure, tel ce "Dark river" et son riff entêtant qui ne vous quitte plus une fois qu'il est entré dans votre tête ou encore "Infernal sun", titre lent, qui laisse la part belle à la guitare et au chant de Spiros. Au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, ce nouvel album des pionniers grecs du metal est une véritable bombe de puissance et d'efficacité, le chef d'oeuvre de SEPTIC FLESH. On se demande même si il sauront faire mieux un jour, ils ont encore le temps d'y réfléchir car pour l'instant la question importante c'est surtout: mais comment vont ils réussir à nous ressortir ça en live ?




Rédigé par : Sheb | 19.5/20 | Nb de lectures : 13749