Drôle d'histoire que celle de SEPTIC FLESH. Après nous avoir enchantés pendant des années avec autant d'albums indispensables, les voici qui décident de jeter l'éponge après le tonitruant "Sumerian Daemon". Putain quelle douche froide à l'époque :(
La bonne nouvelle, c'est qu'après trois années de break, ils sont de retour avec un album intense. Soyons clair, cet album n'atteindra pas le niveau de reconnaissance de certains de ces prédécesseurs qui avaient mis la barre très haut. Cependant ce nouvel opus est quand même impressionnant!
"Sumerian Daemon" fut un vrai tournant pour le groupe, celui-ci passant à la catégorie supérieure. L'effet de surprise fut intense à l'époque. Et "Communion" est dans la directe continuité de cet album, l'effet de surprise en moins. Cette fois-ci, Natali Rassoulis n'est pas de la partie, mais pour la remplacer, on a droit aux 32 choristes de l'orchestre philharmonique de Prague, et pour les parties orchestrales les 80 musiciens du même orchestre. Aidés par une prod béton des studios Fredman, je peux vous assurer que ça pète au niveau du son. De plus l'alchimie orchestre/groupe est de plus en plus prononcée. Les parties orchestrales s'intègrent d'une manière tellement évidente que l'on a l'impression que cet exercice est d'une facilité déconcertante! Pourtant ce n'est que sur la moitié de l'album que l'on en profite, le reste étant réservé au groupe seul. Cela est assez étrange, d'autant plus que ces titres sans orchestration sonnent beaucoup (dans les sonorités, les leads de guitare et les ambiances) comme sur "Revolution DNA" - qui est loin d'être mon favori du groupe comme vous le savez...
En revanche, les titres avec l'orchestration sont somptueux!!! Les adeptes de Morphée nous invitent ici à un cauchemar réaliste et flippant. Clive Barker serait aux anges (des ténèbres) d'avoir une musique de film pareille. Ne vous fiez pas à la version compressée disponible de "Lovecraft's Death" purement abominable, l'originale - après un temps d'adaptation, je le concède - dépote ce qu'il faut, mais est une intro idéale pour "Anubis" et ses accords dissonants annonçant Pinhead (heu, je divague, il s'agit de pesée des âmes ici, mais ne sommes nous pas en plein cauchemar). Spiros est hallucinant avec ses growls (the Dragon's Voice n'a jamais si bien porté son nom); Sotiris nous achève avec ses chants clairs imparables. Quel plaisir de retrouver ces deux génies en si belle forme. L'alliance est à son comble sur le hit de l'album "Sangreal", véritable bombe représentant la panacée de ce que sait faire le groupe: puissance - mélodies - chant génial - riff qui tue - orchestrations.

Bref, bref, vous vous dites mais c'est l'album de l'année? Bah non, désolé. J'ai quatre choses qui me bloquent:
- le côté "Revolution DNA".
- le côté trop bourrin - genre « prenez avec moi un cours de batterie extrême » - C’est super mais c’est un peu too much.
- L’absence de Natali. Ben oui, elle fait partie de l’entité sonore, et par moment on aimerait bien l’entendre. (mais là je pinaille car avec l’orchestre le boulot est superbe).
- Le sentiment qu’il manque un titre. Quoi de plus désagréable d’avoir le sentiment que le dernier titre d’un album n’est pas terminé correctement. Et puis 39 minutes qui passent aussi vite, on aimerait en avoir cinq de plus.

Malgré tout, je vais m’acheter cet album car il manquerait cruellement à ma collection. Et puis j’ai envie de voir à quoi va ressembler l’artwork en vrai… parce que là, j’en reste coi.




Rédigé par : BozKiller | 16/20 | Nb de lectures : 17264