SENSES FAIL est un groupe ricain, du New Jersey comme Bon Jovi et qui joue de la musique typiquement ricaine, comme Bon Jovi. Mais les points communs entre les deux groupes s’arrêtent là. SENSES FAIL tape dans le screamo light aux accents emos prononcés mais avec un côté un peu énervé quand même. C’est très moche comme description mais j’ai pas trouvé mieux donc faudra faire avec. Donc après un petit changement de line-up en début d’année, les voilà qui reviennent faire pleurer les filles, et aussi un peu les garçons, avec « The Fire ». Un titre qui ressemble plus à du Manowar qu’à autre chose. « The Fire » c’est quoi ? Du screamo grand public mâchant sans trop de problème voix claires cristallines, voix hurlées déchirantes, ritournelle douce-amère et riffs plus percutants mais toujours avec une touche émotionnelle forte et appuyée. C’est une formule qui a fait ses preuves et fort répandues aux States mais qui a encore du mal à s’imposer en Sarkozie. Me demande bien pourquoi.

L’album s’ouvre par le morceau titre « The Fire » et on rentre directement en plein dans le disque par une chanson calibrée pour cartonner au pays des donuts. Mélodies, grattes accrocheuses et chœurs de menuisiers pour appuyer le tout. Refrain de lover un peu nerdy-loser sur les bords et lyrics du même acabit. Puis l’apparition de la voix braillées assez brutale finalement qui amène le petit plus produit au morceau. Tout ça est très balisé, calibré et traverse bien dans les clous, rien ne dépasse avec une belle prod à l’américaine. Eh ben ça putain de fonctionne. Moi qui suis plus amateur de bourrineries beatdown basses du front, j’me suis fait cueillir et j’en suis le premier surpris. Le second titre, « Saint Anthony » confirme la bonne première impression et fait une fois de plus mouche avec un pur refrain et des chœurs placés juste là où il faut. On dit souvent que la taille ne compte pas. Eh ben c’est vrai, les natifs du New Jersey n’ont pas besoin de chibres de 25cm pour faire mouiller les oreilles de l’auditeur. Armés des ingrédients de base du style, ils savent juste s’en servir mieux que les autres et touchent le point G à répétitions. Bonnard.

Le reste des morceaux est de la même trempe avec plus ou moins de voix screamo et de riffs hardcore. Mes préférences vont aux titres les plus « durs », qui, grâce au chant éraillé amène plus de variations et propose plus d’émotions et d’atmosphères que le chant clair qui est, lui, plus passe-partout et presque banal. Les grattes, elles aussi, savent se faire agressives et on surprend quelques plans purement hardcore pas piqués des hannetons par-ci par-là. Puis on a toujours ces refrains qui foutent les poils et des chœurs qui perso, me font fondre comme ta petite sœur devant Justin Bieber. Bref SENSES FAIL peut être appelé soupe par certains mais bordel la soupe c’est bon et ça réchauffe la couenne. C’est bon, mangez-en !


Rédigé par : Seb On Fire | 14.5/20 | Nb de lectures : 12058