SEITA se pointe subtilement avec son premier disque « Asymmetric Warfare », une véritable ébauche d’agressivité thrash/death. Les Brésiliens, désormais basés à Amsterdam, débarquent sans prétention et c’est certainement là que le cocktail marche en partie. N’attendez pas une quelconque révolution dans le style, les gaillards suivent les chemins tracés de SEPULTURA (évidemment), DEATH, LEGION OF THE DAMNED ou le MACHINE HEAD période « Burn My Eyes ». Il n’y a donc pas d’originalité dans ce premier effort, mais un bon feeling, une bonne spontanéité et une belle maîtrise technique.
C’est certainement du côté de la construction des compositions que la formation pèche, un peu trop classique comparée à ce qui se fait actuellement. SEITA sonne un peu trop « nineties», malgré une production assez moderne, mixée et masterisée par le duo Daniel Bergstrand/Rickard Sporrong. Un beau travail au passage, avec un rendu très efficace et qui laisse le côté sauvage ressortir. Mais comme je le disais, l’écriture est sans doute un peu trop neutre et sonne répétitif sur la durée. De leurs côtés, les guitaristes font un travail séduisant, les riffs sont rapides, grassouillets et c’est là que la simplicité paie. Sans être extraordinaires, ils font ce que peu essaient de faire : être efficaces. Malheureusement, les bonnes inspirations sont bâclées par des parties mal négociées et maladroites. Les soli font en majeurs parties de ce défaut.
En contrepartie, la générosité du chanteur, Michel Gambini, apporte un réel plus à la musique des Brésiliens. Ce côté haineux rappelle ce bon vieux Max Cavalera sur « Chaos A.D. », mais sur l’intonation, elle fait penser à un mix entre Chuck Schuldiner et Dez Fafara. En soi, sa voix n’est pas la plus désagréable, mais le gaillard ne prend pas de risque. Il se contente d’hurler pendant les dix morceaux et ne se calme jamais. Toutefois, il a tendance à être un peu linéaire sur la fin. La base rythmique affiche des qualités, dont la plus fragrante ici : la solidité. En effet, on ne pourra pas dire à la fin de ces dix morceaux que la batterie aura montré une certaine fébrilité.
En restant attaché à ses influences, SEITA offre une galette fidèle aux traditions old school. Toutefois, comme vous l’aurez compris, il y a de nombreux défauts que les Brésiliens devront réviser pour leurs prochains disques. Une prise de risque est inévitable si la formation veut continuer son chemin tranquillement. Ce « Asymmetric Warfare » est élémentaire, mais reste de qualité. Pour une première mouture, on peut dire qu’ils s’en sortent plutôt bien.
Un des membres du groupe (sur leur myspace) a les cheveux qui se confondent avec la barbe....c'est degueu à mort !!! seitaofficial.com/myspace2011/band1.jpg
Velvet Kevorkian Membre enregistré
Posté le: 07/12/2012 à 14h23 - (105005)
Boh, ça donne un aspect crinière, c'est un style.
mrlebon Membre enregistré
Posté le: 08/12/2012 à 23h36 - (105027)
En tout cas,ils ont mis le paquet !!
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C’est certainement du côté de la construction des compositions que la formation pèche, un peu trop classique comparée à ce qui se fait actuellement. SEITA sonne un peu trop « nineties», malgré une production assez moderne, mixée et masterisée par le duo Daniel Bergstrand/Rickard Sporrong. Un beau travail au passage, avec un rendu très efficace et qui laisse le côté sauvage ressortir. Mais comme je le disais, l’écriture est sans doute un peu trop neutre et sonne répétitif sur la durée. De leurs côtés, les guitaristes font un travail séduisant, les riffs sont rapides, grassouillets et c’est là que la simplicité paie. Sans être extraordinaires, ils font ce que peu essaient de faire : être efficaces. Malheureusement, les bonnes inspirations sont bâclées par des parties mal négociées et maladroites. Les soli font en majeurs parties de ce défaut.
En contrepartie, la générosité du chanteur, Michel Gambini, apporte un réel plus à la musique des Brésiliens. Ce côté haineux rappelle ce bon vieux Max Cavalera sur « Chaos A.D. », mais sur l’intonation, elle fait penser à un mix entre Chuck Schuldiner et Dez Fafara. En soi, sa voix n’est pas la plus désagréable, mais le gaillard ne prend pas de risque. Il se contente d’hurler pendant les dix morceaux et ne se calme jamais. Toutefois, il a tendance à être un peu linéaire sur la fin. La base rythmique affiche des qualités, dont la plus fragrante ici : la solidité. En effet, on ne pourra pas dire à la fin de ces dix morceaux que la batterie aura montré une certaine fébrilité.
En restant attaché à ses influences, SEITA offre une galette fidèle aux traditions old school. Toutefois, comme vous l’aurez compris, il y a de nombreux défauts que les Brésiliens devront réviser pour leurs prochains disques. Une prise de risque est inévitable si la formation veut continuer son chemin tranquillement. Ce « Asymmetric Warfare » est élémentaire, mais reste de qualité. Pour une première mouture, on peut dire qu’ils s’en sortent plutôt bien.
http://www.myspace.com/seitaofficial - 124 visite(s)
Rédigé par : Choko | 13/20 | Nb de lectures : 11519