A la bonne heure. "Parasite". En voilà un album qu'il porte bien son nom, tellement il s'évertue à aller grapiller tous les clichés -core du moment. Pas la peine de vous les lister, puisque vous aurez dénoté:
- Le nom à rallonge d'une débilité confondante (perso, et même si le style n'a rien à voir, seul Herpes de Crachat de Fillette a le mérite de me faire sourire comme un benêt)
- Le myspace tout bien léché tout plein
- Les titres de chansons à la con d'une longueur qui n'aurait d'égale que celle de la biographie d'Eve Angeli. Si la jeune imprude était alphabétisée, bien entendu.

Et niveau musical, ça s'arrange pas, puisque vous aurez remarqué à la première écoute que:
- Au deathcore, le groupe empruntera l'alternance über-usitée du chant criard/death étouffé (Mais dis-donc mon gaillard? Ta mère elle t'a jamais appris à ouvrir la bouche quand tu growles?); ainsi que le goût de la mosh-part à tous les coins de rues.
- A toute la vague chaotique grindy barré à la Psyopus, le groupe pompera les riffs montagnes russes joués à la vitesse de la lumière, les signatures rythmiques en pagaille et les 12000 plans par chansons.
- A Vincent Delerm, le groupe aura repris la faculté de m'emmerder sec.

Flûte, j'avais dit que je faisais pas de listes...

Parce que là où le groupe se veut divertissant, il en est paradoxalement atrocement linéaire. Aucun titre ne se démarque, c'est toujours la même recette (expliquée ici bas). Ah si, y'en a un qui change là, "Paraphilia". Les mecs ont dû se dire : "Eh, ça vous dit de jouer autre chose? On enlève la double, les blasts et on joue avec un seul doigt, et PAF!". Ça fait, non pas des Chocapic, mais du post-hardcore. Clichés for ever. Même les parties barrées sont déjà entendues. Là où les gaziers de Psyopus, avec leurs dégaines de branleurs en pantoufles, arrivent à se démarquer en poussant leur délire ultra-technique à l'extrême, See You Next Tuesday paraît hyper convenu en ne faisant que reprendre des ficelles plus grosses que le string de Roselyne Bachelot.

Car oublie Guitar Pro, kid, puisque je te livre ici la SEULE ET UNIQUE tablature-type pour jouer comme See You Next Tuesday:

Chant: |--Yargh-Yargh-Groumph------Groumph---Groumph---YARGH---Groumph--------YARGH------groumph---|
Gratte: |--Riff-Nintendo-----toudoudoudoudoum---doum-doum---doum-doum----Sweep---signature-rythmique--|
Basse: |--"Que-fous-je-dans-ce-merdier-alors-qu-on-m'entend-pas?--Aurais-je-été-choisi-pour-mon-Van?"-----|
Batterie:|--Blast-------Mosh-Part-avec-3-secondes-de-blanc-----Re-Blast-------Break----Re-Mosh---Et-rebelote---|

Dans un créneau saturé de chez saturé, See You Next Tuesday n'est que le groupe de plus totalement inutile. Même War From A Harlots Mouth, à la recette franchement quasi-identique, arrive à me mordiller les tétons. Mais, signés chez le pourtant recommandable label Ferret, ils arriveront à faire parler sans trop de soucis de leur musique soporifique. Alors oui, c'est technique, le gratteux sait imiter plus de bruits que le flic de Police Academy, c'est bien produit, c'est efficace, mais Nathalie Baye, et moi aussi. D'aucuns diront que je suis bien mauvaise langue. Allez, trêve de languedeputage, je m'en vais vous lister les points positifs:
- Ça ne dure que 18 minutes!
- Zut, c'était tout.

See You Next Album, et pas avant hein...


Rédigé par : Crown_me | 08/20 | Nb de lectures : 12327