Fondé en 2007 par un trio de musiciens du côté d'Agde, Seelentod a enregistré l'hiver de la même année une première démo deux titres intitulée As Sculptured in Aether. Après le départ de deux musiciens, le groupe entre en studio à l'été 2008 pour accoucher de son premier album autoproduit (sur lequel vous retrouverez les deux titres de la démo). Le peu d'infos dont je dispose ne me permet pas de savoir si c'est bien le nouveau batteur, à savoir l'ancien bretteur de Decoherence, qui joue sur l'opus. Un membre du groupe de passage dans le coin pourra peut-être éclairer ma lanterne.

Niveau zical, Seelentod affectionne un black mélodique comme on en entendait il y a dix ans. Pour ma part, je suis partisan de ce type de mélodies racées, mais les inconditionnels d'une noirceur plus crasseuse peuvent déjà aller cliquer ailleurs. Seelentod est influencé par les élans de Dissection (notamment "Uterus of Time" ou "The Ageless Dynasty") ou par le bon vieux Immortal ("Those of the Storm" ou "The Ageless Dynasty" en portent de forts stigmates). Ne négligeant pas les blasts et des rythmiques bien dynamiques, la formation balance surtout des refrains et des thèmes accrocheurs. De ponts mélodiques en riffs rentre-dedans, Seelentod tire son épingle du jeu. Du riff, nom d'une pipe en bois! Il y a même des souvenirs du premier album de Seth qui remontent à la surface, comme dans les mélodies de "As Sculptured in Aether". La voix crue de Nico (diantre, quel pseudo démoniaque) complète ce voyage nostalgique.

Les 36 minutes et quelques de The Ageless Dynasty s'écoulent comme du sang du nez de Damien (autre pseudo démoniaque). Franchement, je ne vois pas passer le temps à chaque lecture, malgré un dernier titre instrumental qui aurait amplement mérité des paroles plutôt que de servir de longue outro. Au fil des sept pistes que donnent à explorer l'album, Seelentod n'abuse ni de brutalité, ni de trop de mélodies et parvient à trouver un équilibre entre le hargneux et l'onirique. Le groupe propose un album de facture certes classique, mais qui tient fort bien la route et entraîne son auditeur dans des contrées mélancoliques en quête d'un passé pas si lointain.

Efficace et incitant au headbang, The Ageless Dynasty est une bonne pioche dans un UG qui a souvent tout de la boîte de Pandore. Il reste un truc moche : la pochette, avec la "holy hand grenade" des Monty Python. On ne peut pas tout réussir non plus.

Pour commander l'album, rendez-vous sur le MySpace du groupe. Le prix le plus élevé est celui du support physique, même si un mail de confirmation peu clair donne l'impression qu'on vient d'acheter des mp3. Un mail qui donne envie de tabasser son PC. Payer pour du mp3, et puis quoi encore!


Rédigé par : Prince de Lu | 15/20 | Nb de lectures : 10393