L’été est là et avec lui, le soleil, les festivals, les vacances, la plage, le camping, les barbecues, les feuilletons de l’été de merde et les rediffusions à la TV, le Tour de France, les danses de l’été préfabriquées par les chaînes de TV de merde... Bref, pour beaucoup, l’été, c’est synonyme de joie et de bonheur. Mais pour moi en l’occurrence, voir tant de bonheur, ça m’énerve. L’été est la pire des saisons : on transpire, les nuits sont trop courtes et j’ai même pas de bob Ricard pour mater le Tour de France et deviner lequel des coureurs est le plus dopé. Et d’abord, pourquoi moi, je n’y ai pas droit à ce bonheur ? C’est sans doute la jalousie, de voir les autres heureux, qui me fait tenir de tels propos, je suis jaloux... jaloux de ne pas avoir de chance et de voir le bonheur m'échapper depuis tant d’années... on croit pouvoir enfin y goûter en compagnie de l’être aimé... et il s’enfuie, il s’échappe, plus loin encore. On se retrouve seul... c’est l’été et c’est censé être la saison de l’année où on s’éclate, où on est heureux... et on ne peut pas... notre esprit est ailleurs, tourné vers une seule personne... tant et si bien qu’on n’a même pas envie d’écouter de la musique festive dans le genre POISON, MOTLEY CRUE ou WARRANT, pourtant de rigueur en cette saison.
Si vous êtes comme moi, dans cet état d’esprit, j’ai ce qu’il vous faut : SCREAM SILENCE. Enfin, quand je dis ça, je ne dis pas que c’est ce qui va arranger les choses, disons que c’est le genre de musique qui colle bien à cet état d’esprit et que ça ne fait en aucun cas avancer le schmilblick. « ... Seven tears » est le 3è album de ce groupe originaire de Berlin et c’est en quelque sorte un album à mi-chemin entre le dernier THE 69 EYES et le « Deep shadows and brilliant highlights » de HIM. Oui, c’est du Gothic dans toute sa splendeur : les claviers prédominent sur les guitares, le chant est sombre, plaintif, les mélodies accessibles instantanément, les mauvaises langues diront sirupeuses. Pour ceux qui ne connaissent pas du tout le style dont je parle, imaginez un TYPE O NEGATIVE hyper commercial, avec des chansons calibrées radio, du genre « Love you to death » en version edit.
Une fois cet album introduit dans sa platine, on ne peut plus l’en sortir, on se l’écoute encore et encore pendant que tout le monde fait la fête... on reste là, à écouter « Breathless », l’esprit ailleurs... Alors, si vous êtes comme moi, cet album peut vous plaire. Il pourra plaire aussi au public habituel de ce genre de musique, les fans d’ENTWINE, HIM ou THE 69 EYES, c’est à dire les demoiselles à peine pubères. Le seul problème, c’est que les 4 garçons de SCREAM SILENCE n’ont pas le physique de Valo : ils n’ont pas les cheveux longs, sont habillés comme votre voisin de palier, ne sont même pas maquillés... et on sait tous que le look, c’est important pour ce public féminin. Mais pour moi, ce qui compte avant tout, c’est la musique, et celle de « ... Seven tears », vous l’aurez compris, j’adore... et je continue à regarder les couples qui ont la chance de s’aimer... je les jalouse... et ce ne sont pas que sept larmes qui coulent sur ma joue...


Rédigé par : Shaka | 18/20 | Nb de lectures : 7173