A peine quelques semaines après vous avoir parlé de ce gang ricain, à l’occasion d’un split album assourdissant (hein, quoi ? Qu’est-ce que vous dites ?), revoilà déjà SCREAMING AFTERBIRTH dans nos colonnes pour la dissection de leur dernier album en date, le second de leur jeune carrière grindeuse.
Comme l’annonce élégamment le titre : « Drunk on feces » qu’on pourrait traduire par «Déchiré sur des restes »(humain cela va de soit) SCREAMING AFTERBIRTH nous offre, encore une fois, un aperçu du bon goût américain en nous vantant les joies de l’alcool et l’amour culinaire du sexe opposé. Et c’est par un artwork poétique que le groupe a choisi de se mettre en cène pour l’immortalisation d’une fresque éthyliquo-cannibale. Pour le disque en question, on ne retrouve rien que de bien convenu pour un groupe de porn-gore-grind US. La quasi-totalité de l’album explose les limitations de vitesse tant ça blast dans tous les sens. Le chant atroce, qui s’enorgueillit d’un fier « réalisé sans trucage », se partage entre des grunts aigus, des espèces de grincements et autres gargouillis pas toujours onomatopéiques. Mais comme tout le monde y va de son petit hurlement dans le line-up, il est délicat de savoir à qui décerner la palme du borborygme le plus primal.
Il faut tout de même noter les progrès que SCREAMING AFTERBIRTH a réalisé pour la production de « Drunk on Feces ». Si le son manque toujours de puissance, le mixage est nettement moins hasardeux que pour leur précédent enregistrement et on arrive presque à discerner chacun des instruments dans ce joyeux bordel. Il va sans dire que ce disque est destiné à un public averti, passionné par la sensibilité sous-jacente du grind au goût douteux.



Rédigé par : Tonton | 10/20 | Nb de lectures : 10227