SCARS OF CHAOS s’est formé en 1997 sous le nom de Plague avant de devenir Daemonic Alchemy fin 1998. Après avoir enregistré plusieurs démos et effectué plusieurs concerts le groupe passa au Drudenhaus Studio (Anorexia Nervosa, Latrodectus, Kevorkia) en 2002 pour y mettre en boite un promo cd de 5 titres et y retourna l’année suivante pour y enregistrer son premier album "Corpus Satanis". Suite à un problème avec le label pour lequel l’album était destiné, le groupe se mit en veille et décida de splitter.
A la fin de l’été 2004, le label américain Forever Underground, qui avait déjà négocié avec le groupe, leur propose une signature pour un album. Daemonic Alchemy se reforme alors sous le nom de SCARS OF CHAOS et "Corpus Satanis" se voit ressortir des oubliettes et hérite au passage de l’ancien nom du groupe.
C’est donc avec un album enregistré il y a plus de deux ans que SCARS OF CHAOS (re)part à l’assaut. Produit par Mr. Xort d’Anorexia Nervosa, SOC risque de souffrir de comparaisons abusives avec ces derniers. Evoluant tous deux dans le black metal symphonique et ayant également une forte attirance pour les nappes de claviers grandiloquentes, "Daemonic Alchemy" paraît au premiers abords très proche des réalisations de leurs confrères. Le son clair et puissant du Drudenhaus Studio y est franchement reconnaissable mais les premières notes de "The Last Prophet" annoncent d’emblée la couleur : chez SOC et à l’instar du Limbonic Art d"In Abhorrence Dementia", c’est la symphonie qui prime. SOC arrive d’ailleurs à la renouveler d’un morceau à l’autre en lui donnant par exemple un coté épique à la Thyrfing sur "Bless Our Crusade" ou en la ramenant à quelque chose de plus sombre par le biais d’orgues sur "Unleashing…" ou "Underground".
L’aspect symphonique est certes au premier plan mais une écoute plus attentive montre que les autres instruments sont absolument audibles et s’associent pour donner un aspect massif à chaque composition. Horde, le batteur, ne s’accorde aucun temps de repos et fait sonner "Daemonic Alchemy" d’une manière très virulente. J’ajouterais que contrairement à la quasi-totalité des groupes de black sympho, les guitares ne sont pas noyées dans la production. Elles bénéficient d’un son très propre avec des riffs bien distincts et leur rôle dans la mélodie est tout aussi important que celui des claviers.
Le chant constitue un autre point fort de "Daemonic Alchemy". Il est parfaitement compréhensible et alterne entre black et death. Cette alternance se retrouve dans le choix des paroles qui mélangent allègrement français et anglais dans un même morceau. Ainsi les couplets auront tendance à être clamés en français et les refrains en anglais. A ce propos ces derniers sont souvent imparables ("The Last Prophet", "Your Own Antichrist") et se retiennent dés la première écoute.
Hormis cette hideuse cover (et à voir le sublime artwork du livret on se demande pourquoi c’est cette photo qui a été choisie!) SOC signe son retour au sein de la scène française avec un "Daemonic Alchemy" convaincant et prometteur.


Rédigé par : wasted | 16/20 | Nb de lectures : 18873