Ce jeune groupe de Richmond en Virginie m'avait déjà joliment séduit après la sortie de son premier album surexcité et innovant "Cult Classic™" publié par Ferret Records en 2004.
Ce nouveau disque se place dans la continuité du précèdent dans une version plus aboutie et maîtrisée et ce malgré les changements de line up que le groupe a dû subir et un silence radio plus qu’inquiétant.

"This Was Always Meant To Fall Apart"... tout est dans le titre ("This Was Always Meant To Fall Apart" se traduit par "Ca a toujours été censé s'effondrer") : le dégoût, l’abattement, la fatalité, le renoncement du deuil caché par un dernier cri de révolte.

Scarlet se situe clairement dans la branche chaotique du hardcore américain avec des compositions aux riffs effrénés et aux passages syncopés mécaniques. Cette densité sonore féroce se trouve contrebalancée par les passages plus tempérés où des touches indus et electro apparaissent, ainsi que par des accalmies mélodiques lors desquelles le chant se fait plus doux et clair avec une sensibilité touchante.

Scarlet oscille entre deux mondes, ceux du désespoir et du refus. On retrouve ces éléments dans le chant de Brandon Roundtree, ce dernier passant de passages majoritaires hurlés plein de puissance à une voix claire presque emo, fragile et triste.
S'il faut citer des influences ou faire des rapprochements, on pensera à Dillinger Escape Plan, à Converge, à Norma Jean, Cave in etc.

Scarlet a dépassé les espoirs que je plaçais en eux, si le metalcore vous passe par-dessus la tête et que vous recherchez de nouvelles émotions musicales, osez cet album dont une simple description pourrait être le nom de la chanson qui met fin à cet album : Apocalyptic love song.


Rédigé par : VsGreg | 17/20 | Nb de lectures : 13980