Vu la claque de leur précédant album "Strange to Number", vous imaginez bien que j'attendais son successeur avec avidité. Eh bien, il se sera fait attendre celui-là. Je vous décrivais le groupe dans ma précédente kro comme étant maudit, il semblerait que ça continue... L'album a quand même été enregistré entre 2004 et 2005, pour n'être finalement mixé qu'au printemps 2006 puis masterisé en septembre 2006 (date autour de laquelle on commença à en entendre parler de cet alboum)... Et donc un an plus tard il arrive enfin... Voilà ce qu'on appelle en chier pour sortir son album.

Bref en dehors de ça, quoi de neuf? Eh bien, tout d'abord le line-up a complètement changé en dehors du mastermind Daniel Olaisen. On note évidemment la présence remarquée de Steve diGiorgio à la basse. Et c'est peu de dire que ça s'entend, le bougre ayant certainement eu quartier libre pour démontrer tous ses talents de virtuose sur basse fretless. Ca dépotte sévère dès l'excellente intro.

Ensuite, gros changement au niveau chant: Exit Oddleif Stensland - Welcome Øyvind Hægeland derrière le micro. Et là le choc est rude pour moi car le préposé précédent possédait un registre proche de Warrel Dane du meilleur effet avec la musique. Ici, c'est plus vers le registre de voix décallées comme chez TWELFTH GATE, ou celle de Tim Aymard qu'il faut voir une similarité. Bref, même si je suis fan de ces voix inattendues, je suis ici un peu sur ma faim à ce niveau-là. D'autant plus que la musique aurait apprécié une voix plus "bourrine" pour lui donner une pêche supplémentaire.

Ensuite niveau compos, tout se tient, même si moins efficace que précédemment. Les titres sont plus mélodiques, moins rapides, les soli moins ébouriffants. On sent que tout est travaillé, et donc l'ensemble manque de spontanéité. En fait beaucoup d'éléments sont un peu gâchés par une production maladroite, qui en plus sonne un peu vieillotte (forcément). Il suffit d'écouter les deux premières minutes: Rien à redire sur l'intro limite Death, qui met l'eau à la bouche – on se dit que ça va donner -, puis première rupture avec un riff Thrash à la suédoise – mouais -, et enfin une nouvelle cassure où la guitare lead est mise trop en avant – oulà -. Si je le décris si aisément c'est que c'est frappant.

Bref au final vous l'aurez compris je suis finalement assez déçu. Je ne retrouve pas le SCARIOT qui m'avait tant enthousiasmé. Maintenant il y a beaucoup à découvrir dans cet album très varié. Et notamment cette reprise du "Symbolic" de DEATH qui donne une idée de comment aurait sonné ce morceau avec Steve à la basse. Cette reprise, bien que très proche de l'originale, a été bien intégrée par le groupe, et est donc bien intéressante. Et puis les huit autres titres méritent une petite audition, il y a plein de bonnes choses là-dedans.


Rédigé par : BozKiller | 11/20 | Nb de lectures : 9723