Déjà un nouveau Satariel alors que le précédent album « Phobos & Deimos » est sorti l’année dernière ! Et bien non ! Lady Lust Lilith est la réédition du premier album des suédois. Un peu d’histoire : cet album est sorti en 1999 sur le label de Singapour Pulverized records qui n’existe plus aujourd’hui (pourtant ils ont su découvrir de bons groupes : theory in practice, amon amarth...mais tous ont souffert d’un gros manque de promotion). Depuis Satariel a trouvé un nouveau label (hammerheart) qui a jugé bon de ressortir cet album devenu quasi introuvable. C’était l’occasion de faire un relookage complet de la pochette et de rajouter quelques petits bonus histoire de faire bon poids : deux titres issus de démo « violent dance » et «...Yet to be » et un titre de l’album en version promo « the great necropolis/ baphomet erected ».
Bon, depuis 1999 de l’eau a coulé sous les ponts et pourtant le tout est loin de sonner « daté ». Comme dirait Nelson, nous sommes en présence d’un groupe de death/black suédois d’un fort beau gabarit. On trouve sur cet opus un parfait mélange entre agressivité et mélodie, riffs thrashisants et blast death métal, le tout agrémenté d’un soupçon de black.
Satariel possède ce touché suédois au niveau des guitares immédiatement reconnaissable, c’est à dire des riffs mélodiques qui s’imprègnent dans le cortex. C’est donc toujours pareil me direz vous !Pas tout a fait, les morceaux sont quand même assez variés. L’ensemble est loin d’être linéaire du début à la fin, et c’est justement le petit plus qui fait la différence. Les changements de rythme au sein des morceaux sont très appréciables, le groupe incluant des passages lents (voire doomisants) entre deux déflagrations sonores sur lesquels on trouve soit du chant clair « devils dozen » soit du chant guttural « the well of the artist ». On peut d’ailleurs constater sur ce morceau les capacités techniques des musicos, que ce soit le gratteux avec ses soli ou le bassiste assurant le break avec un son assez saturé. Le chanteur s’en sort très bien également et ne limite pas son registre aux éternels grognements, il s’essaye de temps à autres au chant clair (surtout sur les refrains) et module également sa voix sur les passages agressifs, tour à tour aiguë ou plus grave. Certains morceaux ont un côté brutal plus prononcé, d’autres sont plus axés sur la mélodie « lady lust lilith » par exemple avec un refrain en chant clair et des soli heavy métal; le tout donne un album homogène et bien ficelé qui ravira les fans de death/black suédois.
Je vois déjà les plus réticents se demander si la production est bonne, le tout à été enregistré au sunlight studio avec Tomas Skogsberg, cela devrait anéantir le moindre doute.
Bref, l’écoute de l’album est très plaisante et on se dit que se serait quand même dommage de repasser à côté de cet album à qui hammerheart offre aujourd’hui une deuxième chance.



Rédigé par : dark tranquilou | 15/20 | Nb de lectures : 7770