Mesdames et Messieurs lecteurs de VS, grâce à notre formidable site vous connaissez enfin le sens du mot "remplissage". Non, je ne parle pas des chroniques d'Uriel mais bel et bien de ce disque des russes de Satarial. Si cet album comporte onze morceaux sur le papier, cinq d'entre eux ne sont véritablement que des interludes de folklore russe totalement inutiles composés exclusivement de flutiots ridicules ou de hululements de femelles vraisemblablement inondées de vodka frelatée. Il reste donc six morceaux pour une durée de trente minutes à étudier et je vous assure que le tour sera vite fait. Sous le prétexte fallacieux de faire du "black-folk-metal", ces sept musiciens ont cru que mélanger du métal franchement minimaliste avec du violon aux sonorités dignes d'une boîte de conserve qui tombe du 27° étage et des flûtes d'un niveau équivalent à la maîtrise que possède un collégien de 6° avachi contre le radiateur de l'école Jean Roucas de Jouy-en-Josiane suffirait à pondre un disque correct. Si l'intention est louable et si quelques idées intéressantes peuvent sortir de cet album, une production beaucoup trop indigente et des vocaux d'un amateurisme affligeant viennent totalement gâcher "heidenlarm". Ajouter à celà des claviers "bontempi" complètement inadaptés au style ainsi qu'un artwork puéril à la limite de la débilité mentale et vous obtiendrez un des plus beaux ratages de la production slave des dernières années. Pour réussir dans cette catégorie, il faut obtenir une densité autant dans l'écriture que dans la charpente des morceaux et là, c'est complètement raté. A force de compter sur les flûtes, on finit par tomber dans le pipeau....


Rédigé par : Loufi | 04/20 | Nb de lectures : 7104