Satanic Slaughter apparaît, dans la scène underground suédoise comme un groupe de vétérans, inspirant un respect bien mérité. La formation du groupe remontant, en effet, à 1985, oui, vous avez bien lu ! Pour l’anecdote, sachez que le groupe n’a pas été épargné par les changements de line up, ayant connu à travers les années plus de trente changements de line up ! Bon trêve de chiffre, venons en aux faits. En dépit de cette formation sentant bon les années 80, le groupe dû attendre 1995 pour voir la sortie de son premier véritable album sur Necropolis Records. A noter qu’en 1997, après le second album du groupe (“ Land Of The Unholy Souls ”), quatre des cinq membres de la formation ont décidé d’en rester là et partirent former Witchery. Au rayon musical, l’on retrouve un death metal lorgnant plus que volontairement vers l’agressivité propre au black metal. A noter que la touche black, se ressent principalement au niveau du chant. N’ayant écouté que le troisième album du groupe, c’est avec un certain plaisir que j’acceptai la tâche de chroniquer ce “ Banished to the underworld ”.
Ce quatrième album ne voit pas de changement radical d’orientation se produire dans le paysage musical du groupe, à noter toutefois que le groupe propose ici un produit quelque peu plus mélodique que par le passé, certains refrains donnant même presque l’envie de les reprendre en coeur. En clair, nous avons toujours droit à un death – black débordant d’agressivité et tranchant comme une lame de rasoir. Il faut souligner la maîtrise technique du groupe, cet album proposant, en effet, une musique remarquable de précision, le moindre riff étant à sa place et sachant faire mouche. Il m’est malgré tout obligatoire de mettre le doigt sur le manque crucial d’originalité dont souffre ce combo, Satanic Slaughter ne faisant que se plonger dans un genre sur exploité en nous proposant un death metal linéaire, trop linéaire et bien souvent insipide. Cet album saura cependant satisfaire les aficionados du genre et peut-être même les autres, à condition d’être en manque chronique de death. Si vous ne vous reconnaissez dans aucune de ces deux positions, passez votre chemin, il y a des groupes beaucoup plus intéressants à écouter !



Rédigé par : Jerry | 10/20 | Nb de lectures : 7837