Avant de recevoir ce promo je n'avais strictement jamais entendu parler de SATAN'S HOST. Je ne vous cache pas que je fus assez surpris lors de la découverte du parcours de ce groupe américain formé en 1977 par le vocaliste de JAG PANZER! Après deux albums de power metal sortis au milieu des années 80, SATAN'S HOST splitta pour réapparaître à la fin des années 90 en qualité de combo de black/death metal. Le parcours est donc totalement atypique mais témoigne bien de démocratisation du métal dit "extrême" durant ces dix dernières années. L'objet de cette chronique n'est pas le nouvel album du groupe qui sort en ce moment chez Moribund, mais la réédition de "Burning the Born Again…(A New Philosophy)", le second album post split, par ce même label.

Initialement sorti en 2004, "Burning the Born Again…(A New Philosophy)" regroupe quinze titres de death/thrash avec un petit côté "evil" apporté par le synthé, quelques passages en son clair ou certains chants secondaires. Bien évidemment, ce n'est plus Harry Conklin de JAG PANZER derrière le micro mais un illustre inconnu au chant extrême qui cadre bien avec le nouveau style du groupe. Tous les ingrédients du Blackened Thrash Metal sont au rendez-vous, le chant démoniaque, les blasts et les gros riffs alternant passages Thrash 80' et Death ricain. L'ensemble est quand même moins violent que ce qui peut se faire actuellement au sein de cette scène. Les blasts ne sont ici qu'un élément secondaire et le groupe privilégie le mid tempo ambiancé à la violence sans fin. Je dois avouer que c'est plutôt bien fait et entre deux excellents soli, je me suis souvent surpris à headbanguer sur les passages les plus accrocheurs.

Deux petits points négatifs viennent tout de même ternir cette réédition. L'édition originale était déjà bien remplie et ils n'ont rien trouver de mieux que d'y ajouter cinq intro/outro qui portent la durée totale de l'album à soixante-dix-sept minutes. Du coup "Burning the Born Again…(A New Philosophy)" traîne un peu la patte et les quelques longueurs qui auraient pu passer inaperçues se font ici bien ressentir. Le groupe est en effet coutumier des morceaux de plus de six minutes et lorsque l'ambiance ne prend pas je dirais que l'on se fait malheureusement un peu chier. L'autre point qui me chagrine est encore une fois dû à ces maudits capteurs qui donnent à la batterie (grosse caisse et caisse claire surtout) un son trop synthétique à mon goût. C'est dommage car l'album est bien produit et bien mixé.

Comme le veut la tradition sur VS je ne noterais pas cette réédition mais si j'avais dû le faire, je pense que "Burning the Born Again…(A New Philosophy)" aurait obtenu une note avoisinant les quinze sur vingt. D'ailleurs, cela m'a donné envie de connaître un peu plus SATAN'S HOST et je vais sûrement me pencher sur leur nouvel album, "The Great American Scapegoat", qui aura le droit à une chronique s'il le mérite.


Rédigé par : wasted | Réédition/ | Nb de lectures : 10334