SARDONIS - III (ConSouling Sounds) - 29/03/2016 @ 07h09
Sardonis n’est pas un inconnu. III, comme son nom l’indique, est son troisième album longue durée, après une flopée de split. Et en doom sludge, disons aussi de suite qu’il y a mieux et ce III n’est pas franchement excitant.

Les belges de Sardonis délivrent en effet un sludge tout ce qu’il y a de classique, pas désagréable pour un sou, mais peu inspiré (la petite intro à consonance légèrement orientale sur "The coming of Khan", déjà entendue mille fois) et pas excessivement original, voire un brin monolithique (n’est pas Cult of Occult qui veut…). Le son clair est un atout ; il met bien en valeur les compos du groupe sans alourdir le propos… qui ne l’est pas tant que ça pour un groupe de sludge. Les mélodies – plutôt aériennes – contiennent tout effet d’étouffement.

L’instrumentation occupe une place importante. "The coming of Khan" est ainsi totalement instrumental, avec juste ce qu’il faut de variations pour impulser une dynamique, mais sans que le titre ne décolle réellement. "Battering-Ram", le second titre, part sur des bases identiques. L’absence de voix sur l’album est un choix qui peut s’avérer payant. Il ne l’est clairement pas ici en raison de riffs souvent trop simples, voire simplistes (les descentes sur "Battering-Ram"). Cette absence peut être compensée, comme en matière de post-rock, par des montées progressives en puissance. Or, rien de tel ne se retrouve ici. Le fait d’être confronté à un bloc où les variations sont tout de même relativement limitées, ne facilite pas la tâche. Ce, d’autant que le son – encore une fois – n’est pas lourd et suffocant. L’aspect hypnotique tout autant qu’étouffant fait trop largement défaut pour le style, sans qu’aucune autre idée ne vienne compenser cette absence (la montée de gammes sur "Battering-Ram" fait un peu exercice pour débutants…).

"Roaming the valley" constitue un cap. Ce titre, dont on se surprend à penser au grand Reverend, montre que le groupe est finalement meilleur dans la sphère du gros doom trad’ et laisse un espoir pour la suite. Mais à la différence des précédents nommés, la science de la composition ne permet pas de tenir plus de 7 minutes sans ennuyer l’auditeur, surtout lorsqu’une accélération un poil inutile vient casser la marche des éléphants qui s’était brillamment enclenchée… A ce titre, l’absence de basse est à mon sens un sacré handicap quand tu te lances dans ce type d’entreprise. Ses remous telluriques auraient bien aidé le groupe à casser cette dynamique plan-plan qui lui colle aux basques.

De même, le fait de passer d’un style à l’autre (l’intro de "Ruined/decay", un poil southern/desert rock ; idem sur "Forward to the abyss") n’aide pas à la cohérence globale de l’album. On peine à savoir où va le groupe et où il souhaite réellement nous emmener.

Ajoute à ça un artwork bof bof et tu auras compris que je ne suis pas fan de ce III décevant. S’il n’est pas, en lui-même, franchement désagréable, il ne tient pas la comparaison avec les sorties récentes en la matière.



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Rédigé par : Raziel | 12/20 | Nb de lectures : 6655




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