On ne présente plus Sarah Jezebel Deva, assez connue pour avoir officié dans des groupes tels que Cradle of Filth, Kovenant et Therion, lancé son groupe Angtoria et sorti un premier album en 2010 assez pauvre « A sign of sublime », ne marquant pas vraiment les esprits car ne parvenant pas à se démarquer d’un style plus que représenté dans le paysage metal (je pourrais même dire qu’il était mauvais en partie tout simplement).

Avec « The corruption of mercy » et sa pochette très black metal, on était en droit d’espérer un album malsain et dark, mais il n’en est rien, la diva oeuvre toujours dans le metal gothic mais plus symphonique, en mettant un peu de côté les influences de Cradle.

Cela commence pas trop mal avec « No paragon of virtue », ses choeurs et ses blasts très proches d’un Trail of Tears (la référence black/dark/gothic sympho pour ma part), Sarah arrivant à moduler sa voix avec des passages de montées lyriques, de même que pour « The world won’t hold your hand » de bonne facture, pas très éloigné d’un « God has a plan for us all » sur le CD d’Angtoria, mais en qualité bien supérieure.

Les orchestrations sur l’intro « What lays before you » et surtout sur « Silence please » semblent sortir tout droit d’un film de Tim Burton et même si le morceau n’est pas extraordinaire, cela lui apporte une touche d’originalité par rapport aux compositions qui font plus office de remplissage.

Car le classique et sans grande inspiration « A matter of convenience », l’atmosphérique et peu convaincant « The corruption of mercy » ainsi que la mièvre ballade au piano « Pretty with effects » sont loin d’être des chefs-d’oeuvre. Et que dire de la lamentable reprise des Cranberries, « Zombie », sans puissance, inintéressante au possible, déjà que l’originale est particulièrement horripilante... Mlle (ou Mme, j’en sais trop rien) Sarah devrait plus se concentrer sur sa musique que sur des reprises sans intérêt comme l’était « Bitch » de Meredith Brooks sur « A sign of time ».

Heureusement, les plus sombres « Sirens » (assez plaisant), et surtout le gothique « The eyes that lie » aux influences très Trail of Tears encore une fois réhaussent le tableau de ce « The corruption of mercy », qui restera comme un album correct, et supérieur de toute manière à ce premier essai solo de l’année passée.

Par contre, les faibles soli de guitare sur « The world won’t hold your hand » et « The eyes that lie » sont en trop et tirent les morceaux vers le bas, comme ce son de batterie, notamment la caisse claire sur les parties de blast, qui manque relativement de pêche.

Avec l’expérience derrière elle au sein des formations citées au début, on est quand même en droit d’espérer plus de Sarah Jezabel Diva, car la demoiselle ne manque, à coup sûr, pas de talent. Le troisième album sera peut-être le bon...


Rédigé par : dimmu 77 | 12/20 | Nb de lectures : 13362