Pour ceux qui l'ignoreraient, un sanatorium est un endroit où l'on soigne les tuberculeux. Le SANATORIUM qui nous intéresse aujourd'hui nous vient de Slovaquie et ne soigne rien du tout sauf peut-être les bourdonnements d'oreille que son brutal death metal n'aura pas trop de mal à couvrir... Cette formation n'est pas née de la dernière dysenterie puisqu'elle existe depuis 1995 et a à son actif 3 demos, un EP et un précédent album sorti en 99 ("Arrival of the forgotten ones"). Avec ce nouvel album, ils nous arrivent avec des ambitions nouvelles et un line-up modifié, notamment un nouveau "chanteur" spécialisé dans les vocaux gutturaux ultra graves du genre "j'ai un bout d'intestin ou un testicule de coincé dans le fond de la gorge". Prasiak, le nouveau grogneur vient prêter main forte à Martin le bassiste-chanteur qui évolue dans un registre plus classique.

L'intérêt principal de SANATORIUM réside dans ses titres et ses textes qui font preuve d'une finesse, d'une poésie et d'un romantisme rarement atteints. "Intravenous ejaculation" ou "Dead virgin whore" en sont de parfaits exemples mais que dire de "That cunts name is Heather" charmante mélopée que l'on doit à James Park de PROPHECY et qui nous narre la vie d'une demoiselle dont l'hygiène semble laisser à désirer. Les amateurs de DISGORGE (le groupe mexicain), DEEDS OF FLESH ou encore PATHOLOGIST devraient y trouver leur complet, quant aux autres ils attendront la prochaine diarrhée. A noter: un cover-art que l'on doit à Zig, un artiste texan spécialisé dans la charcuterie-triperie et qui a déja travaillé pour d'autres groupes tels que AVERSE SEFIRA, DYING FETUS ou encore DEEDS OF FLESH (http://www.jonzig.com)




Rédigé par : sheb | 7/10 | Nb de lectures : 7197